Voyage au Portugal - Mars  2004



Dernière mise à jour: 29 mars

Samedi le 28 février

Aujourd’hui c’est le départ officiel pour notre aventure d’un mois au Portugal.  Nous finissons de boucler nos valises en vérifiant leur contenu avec une liste établie au préalable.  Il fait beau à  Montréal.  Après deux mois d’hiver avec des températures frôlant les –30 degrés, nous avons un +5 degrés avec un beau ciel sans nuage.  De plus, ça dure depuis plus d’une semaine.  Notre fils Daniel nous conduit à l’aéroport de Dorval, je devrais dire, l’aéroport Pierre-Éliott-Trudeau.  Le départ est fixé à 18 h. 40.  Nous partons avec la compagnie Lufthansa avec arrêt de 5 heures à Francfort pour arriver à Faro à 15 heures le lendemain, heure du Portugal.  Il est à noter que nous avons un décalage de 5 heures avec ce pays.  Nous partons donc de la maison vers 15 h. 30 pour arriver trois heures avant le départ du vol.

 En arrivant à l’aéroport nous apprenons que nous volerons avec Air Canada car Lufthansa a fait alliance avec la compagnie canadienne pour optimiser l’utilisation des appareils.  Le 747 pouvant embarquer 400 personnes est bondé.  Nous faisons un vol calme sans turbulence jusqu’à Francfort.  Le comédien qui jouait le rôle du prêtre dans Au nom du Père et du Fils est assis en arrière de nous.  Nous voyageons aussi avec un groupe d’étudiants montréalais de secondaire 5 qui s’en vont 11 jours en Italie.

 Dimanche le 29 février

 L’aéroport de Francfort est assez immense pour qu’une navette y amène les passagers d’un point à un autre.  Avec celui de Narita (Japon), je n’en avais pas vu d’aussi grand.  Tout y est propre et moderne.  L’éclairage y est particulier et une foule de consoles et tableaux indiquent l’heure des départs et des quais d’embarquements.  Nous partons donc pour Faro à l’heure prévue avec un Airbus A-320 tout aussi plein que le 747 avec à son bord 200 personnes.  Nous sommes cette fois-ci avec Lufthansa.  En arrivant un taxi  nous attend pour nous conduire à l’hôtel  Paraiso d’Albufeira qui sera notre pied à terre jusqu’au 28 mars prochain.  Un autre couple de québécois se joint à nous pour faire ce voyage   Il faut dire que nous n’avons pas entendu parler français depuis notre départ.  Nous avons voyagé avec des Allemands et des Américains.  Il fait beau en Algarve et le soleil est présent.  Nous rangeons nos valises à l’appartement et nous allons faire l’exploration des lieux.  Nous partons à la recherche d’un marché d’alimentation. Nous y trouvons un peu de bouffe pour préparer un souper en vitesse et aller au lit assez tôt.  Comme partout en Europe le souper dans les restaurants est assez tardif.  À 20 heures , c’est un dodo de 12 heures qui nous aide à compenser pour le manque de sommeil durant le vol.

 Lundi le 1er mars

 Nous avons un bel appartement.  Tout y est neuf et d’une grande propreté.  Nous avons un balcon avec portes patio.  Ce matin, nous allons donc au marché faire quelques emplettes.  Nous revenons pour 10 h. 45 afin de rencontrer la représentante de notre compagnie qui nous a vendu le voyage.  Elle nous renseigne sur Allbufeira, les choses à  y faire, les restos à visiter, les voyages que nous pouvons faire en Algarve et dans tout le Portugal.  Elle répond aussi à nos questions et revient nous voir une fois par semaine pour nous aider à planifier nos vacances.  C’est un service bien apprécié.

Cet après-midi, nous voulons dénicher un café Internet ainsi qu’une buanderie.  Nous achetons aussi une carte d’appels pour effectuer nos liaisons téléphoniques.  Ce matin c’est nuageux mais cet après-midi nous avons une averse qui nous tombe dessus.  Nous revenons tout détrempé et j’en profite pour rédiger mon journal de bord.  Jacques fait de la lecture.  Albufeira est une ville touristique avec ses hôtels blancs et ses maisons avec toits de tuiles rouges.  Tout est propre et nous n’avons pas vu encore de caca de chien sur les trottoirs.  Ces derniers sont faits de pierres carrées et plus petites que notre pavé uni.   Ils sont glissants lorsqu’il pleut comme cet après-midi.  Ce n’est pas très chaud.  Il fait aux alentours de 15 degrés celcius.  Tout est vert et les mimosas sont en fleurs.   Nous avons remis à demain la visite que voulions faire dans la  partie  historique d’Albufeira.  Ce soir nous essayons un vin rouge du Portugal.  Nous l’avons payé 1,59 euro ce qui veut dire 2,76 $ canadien.  À votre santé.  Demain nous ferons une dégustation de porto à votre santé aussi. Nos photos

Mardi le 2 mars

Debout vers 7 h. 30, on se lève avec un beau soleil.  Je m’empresse de mettre le nez dehors pour constater que notre thermomètre marque 4 degrés celcius.   Ce matin nous devons aller au Gipsy market.  Nous sortons nos vêtements chauds et marchons trois kilomètres pour nous rendre au site.  L’endroit est immense avec plein de kiosques étalant chacun sa marchandise.  Ce sont vraiment des gitans qui opèrent leurs kiosques.  Ils ont le teint foncé et sont habillés comme de vrais gypsies.  Ils annoncent leurs marchandises à l’aide de porte-voix ou crient en attirant les clients sur leurs articles à vendre.  Tout un spectacle à voir!  Nous achetons des produits locaux comme des oranges et 2 kilos de fraises de la Costa del Sol.  C’est dire que nous en avions acheté cette semaine et elles étaient bonnes.  Jacques s’achète une boné…  devinez ce que c’est?  C’est une casquette en portugais.   Au passage nous dégustons des churros.  Nous en avions mangé en Espagne l’an passé.  C’est de la pâte à crêpe frite et fourrée de chocolat.   Hum!  Jacques me prend en photo pour immortaliser ma gourmandise.   J’achète quelques babioles souvenirs et nous revenons au bercail.  Nous prenons un léger lunch et nous allons fureter dans le vieux Albufeira qui est sur le bord de la falaise, près de la mer.  La température s’est passablement réchauffée pour que quelques personnes se saucent les pieds dans la mer.  Cette partie de la plage est abritée des vents et plusieurs personnes font la sieste ou lisent allongées sur le sable qui, en passant, est fin et de couleur ocre.  Nous allons donc sur le quai et regardons la mer et le temps passer.  Nous revenons vers 5 heures.  Le souper est copieux et composé de soupe aux légumes, de peru… de la dinde rôtie, de fromage de chèvre et tout ça bien arrosé.  Comme dessert, nous dégustons nos fraises avec du chocolat.  C’est t’y pas assez gourmand pour ne pas dire plus!  Après la vaisselle nous faisons la liste des excursions que nous aimerions faire. Nous la remettrons à notre représentante demain.  Mon pédomètre indique que nous avons marché 11 kilomètres aujourd’hui.  Demain, s’il fait beau, on se propose de retourner à la plage et de manger dans le vieux Albufeira.  Nos photos

 Mercredi le 3 mars

 Quelle belle journée!  Nous avons un matin frais comme la veille mais le soleil est radieux.  Ce matin nous rencontrons notre représentante de voyage pour organiser nos excursions du mois. Nous avons acheté 5 excursions dont une de deux jours qui sera Lisbonne et ses environs.   Demain c’est l’Algarve historique.  Nous avons demandé que le guide s’adresse à nous en français.  Ici en Algarve il y a beaucoup d’anglais d’Angleterre ainsi que des allemands.  Ce sont ces deux langues qui sont le plus parlées à part le portugais.  Nous avons seulement un poste de télé française et c’est France 5 que nous ne connaissons pas.  Les autres stations sont en anglais, espagnol, allemand et portugais.  À l’hôtel on s’adresse à nous en anglais.  Il y a peu de canadien français ici mais nous en avons rencontré quelques-uns à l’hôtel.  La valeur de l’euro étant élevée les Québécois vont en Tunisie cet hiver.  Demain ce sera une occasion de rencontrer des francophones puisque le tour sera guidé aussi en français.  Si je reviens à aujourd’hui, comme c’était ensoleillé nous sommes allés marcher sur le bord de la mer et sommes allés dans le vieux Albufeira qui est piétonnier.  Il y a plusieurs terrasses, des fontaines, des kiosques et des boutiques.   Nous avons marché 10 kilomètres et avons pris des photos.

 Jeudi le 4 mars

 Encore une belle journée qui se dessine.  Aujourd’hui nous faisons le circuit historique de l’Algarve.  Nous partons vers 8 h. 45 avec un car et un groupe d’anglais et quelques québécois.  Nous laissons la Côte pour aller à Silves, ancien royaume arabe.  Ceux-ci furent dans la région pendant près de quatre siècles.  Nous visitons l’église de style gothique qui date du 13e siècle et qui fut construite avec des pierres locales.  Puis nous allons voir le château mauresque parfaitement conservé, construit par les Arabes au Xe siècle.  Nous marchons sur les remparts.  Présentement on y fait des fouilles archéologiques.  Dans l’enceinte du château il y a encore les citernes qui alimentaient jadis le village en eau. Nous poursuivons dans la campagne de l’Algarve.  La guide nous apprend que 75% des fruits citrins produits au Portugal viennent de la région.  Le climat est sub-tropical, ce qui aide aussi à la production de vin.  On y cultive aussi  les figuiers, des caroubiers et des amandiers.  Avec ces produits on fait des gâteaux spécifiques à la région.  De plus on produit une liqueur avec les amandiers.  Des caroubiers, on fait du chocolat pour ceux dont la diète interdit le sucre.  On  produit aussi les olives, le chêne-liège duquel on tire les bouchons pour les bouteilles de vin.  Cet arbre vit 150 ans.  On prélève du liège à sa 15e  année d’existence et ensuite tous les 9 ans.  Le liège est à sa qualité maximale à la troisième entaille.  Sur le chemin de Monchique nous pouvons voir des forêts d’eucalyptus.  Nous constatons de visu les forêts dévastées par le feu de l’été dernier.  Nous traversons le village de Monchique et atteignons  le point culminant de l’Algarve, Foia, avec ses 902 mètres.  Il arrive parfois qu’il y tombe de la neige.  À la boutique de spiritueux du sommet, nous faisons une dégustation de liqueur d’amandier, de miel, d’eau de vie et de porto.  Ne vous inquiétez pas j’ai fait deux essais seulement. Nous prenons ensuite pris notre repas. C’est une spécialité locale, le poulet piri piri. Ce  poulet est grillé avec des herbes que nous pouvons arroser d’une sauce fait d’huile d’olive et de piment fort.  Le tout bien arrosé de vin du pays et de liqueur locale.  Comme dessert c’est une pâte d’amande, spécialité de la région.  Nous revenons sur la Côte et arrêtons  à Lagos (prononciation La gauche) .  C’est de ce port de mer que sont parties les premières grandes expéditions maritimes.  Près du port on peut marcher sur une longue promenade bordée de palmiers.  Notre visite se poursuit vers l’Ouest, à Sagres, qui est un petit village de 2 000 habitants sis sur des falaises.  La guide nous dit qu’il y a beaucoup de vent mais, surprise, on fait exception pour nous.  C’est quand même chaud.  Puis c’est le Cap St-Vincent, le point le plus à l’Ouest de toute l’Europe. Jacques prend plusieurs photos et la qualité de l’air est salin, parfumé aux dires de mon conjoint.  C’est beau et impressionnant.  Nous revenons vers 7 h. 30 au bercail, fatigués mais contents de cette belle journée.  Nos photos

Vendredi, le 5 mars

 Ce matin c’est encore beau mais il y a plus de nuages qu’hier.  Nous faisons un petit marché et ensuite allons à la buanderie pour le lavage.  Chaque pays a ses façons de faire et nous expérimentons la façon de procéder des Portugais.  Il faut d’abord choisir sa machine à laver, y déposer les vêtements, verrouiller la machine puis entrer son numéro avec un clavier situé sur un mur de la pièce.  Ensuite nous déposons le montant dans une petite fente à cet effet.  Pour avoir du détersif il faut procéder de la même manière i.e. entrer le code du savon et déposer l’argent.  Comme c’est notre premier lavage, nous ne suivons pas le procédé exact.  On appelle le proprio.  Je lui demande s’il parle anglais et à ma grande surprise il me répond qu’il ne parle pas anglais mais français.  Il nous explique la façon de faire.  Je lui demande où il a appris son français et il me répond que, quand il était petit, il a émigré avec sa famille en Suisse.  Lorsqu’il fut adulte il a décidé de revenir au bercail et il est là depuis 5 ans.  En passant les Portugais sont des gens souriants pour la plupart.  Ils font de leur mieux pour répondre à nos questions.  Jusqu’à maintenant nous trouvons que tout est propre.  Ce n’est pas aussi bien organisé pour le tourisme qu’en Espagne par exemple car l’industrie est toute récente et dans l’extrême ouest du pays,(notre destination d’hier), il y a du tourisme que depuis une quinzaine d’années seulement.  Notre lavage terminé nous allons au cybercafé pour recueillir notre courrier électronique.  Nous prenons le lunch à l’aparthôtel et nous retournons à la plage cet après-midi.  Le ciel devient plus nuageux et nous décidons de revenir au bercail pour compléter le journal et le mettre sur notre site.  En revenant, nous nous disons que cette façon de faire les trottoirs pour les piétons est une chose que nous n’avons pas encore vue.  Et comme c’est difficile à expliquer, quoi de plus explicite que de prendre une photo pour que vous constatiez de visu.  Voici donc les trottoirs portugais faits de petites pierres de basalte et de calcaire de couleurs  beiges et noires ressemblant à du macadam.  C'est art est né vers 1515.   Il y en a partout et on dit que c’est glissant lorsque mouillé. Nos photos

Après le souper nous mettons au point le journal et les photos que vous verrez sur le site.  Nous avons 16 photos à vous montrer et il faut les traiter pour qu’elles ne prennent pas trop de mémoire.  Pour terminer, je veux répondre au courrier électronique reçu.  C’est comme ça que se termine cette journée.

Samedi, le 6 mars

Après le petit déjeuner nous partons pour le cybercafé.  Nous voulons répondre à nos courriers électroniques et surtout insérer notre journal sur notre site internet.  Pour le courrier ça va, mais pour ce qui est du site, il est impossible d'y accéder.  On repart donc en se promettant de réessayer le tout  ce soir avant le souper.  Aujourd'hui, nous voulons voir de plus près le vieux Albufeira et manger des sardines arrosées du vin verde qui doit accompagner ce plat.  Tout d'abord nous arrêtons à la Place de la République ainsi nommée pour commémorer la nouvelle république de mai 1974 alors que Salazar fut éloigné du pouvoir du Portugal.  Au milieu de la place, un musicien  joue de la guitare et  chante pour les touristes.  Nous écoutons cela un bon moment et nous partons à la recherche d'un restaurant.  Nous choisissons le restaurant O Catraio qui a comme plat du jour des sardines.  Tout est propre et les deux serveurs attitrés font un service impeccable. Notre accent étranger est immédiatement détecté et nous leur disons que nous venons du Québec.  Comme la plupart des clients sont Anglais ou Allemand, disons que ça fait différent pour les serveurs.  Tout est parfait!  La bouffe est bonne.  À la fin du repas les deux serveurs s'avancent pour nous parler et l'un d'eux nous dit en français :¨Nous connaissons Céline Dion¨ et l'autre dit : ¨Vive le Québec libre¨.  Nous constatons que notre petit coin de pays est connu à l'étranger et ça fait plaisir.  Ensuite nous prenons les escaliers qui vont sur les remparts de la ville et nous marchons en prenant des photos.  Nous y voyons la plage.  Puis, nous descendons l'escalier qui nous mène à un trottoir accroché à la falaise.  C'est un trottoir d'un demi kilomètre, mais que c'est beau comme décor.  Le seul bruit qu'on peut entendre est celui des vagues qui viennent se briser sur la falaise.  Nous prenons une pause pour admirer le tout, puis nous reprenons le chemin du retour.  Nous retournons à notre café internet et nous pouvons cette fois accéder à notre site  et y transférer notre journal.  Nous revenons à l'hôtel.  Ce soir  nous devons nous coucher tôt car nous partons pour deux jours à la découverte de Lisbonne , Estoril, Belem et Cascais.  Nos photos

Dimanche, le 7 mars

Ce matin le lever se fait à 6 heures.  Nous partons pour un voyage de deux jours vers Lisbonne, Estoril et Cascais.  L'autobus vient nous prendre vers 7 heures.  Nous sommes 21 personnes et notre groupe est composé d'Allemands, d'Anglais, de Québécois et de Belges.  Nous partons donc d'Albufeira, en Algarve, et nous allons vers Lisbonne ce qui veut dire 250 kilomètres, un peu plus que la distance Montréal/Québec.  Il faut dire que les autoroutes sont payantes au Portugal.  Il en coûte 27 euros ( 48,00 $ dollars canadiens) à un autobus pour emprunter l'autoroute et 16 euros ( 28,00 $ dollars canadiens) pour faire le même trajet en voiture.   Nous filons plein nord et nous traversons la province agricole du Portugal qui se nomme l'Alentejo.  Nous allons directement à Queluz à environs 10 km au nord de Lisbonne pour y visiter le palais royal qu'on surnomme le petit Versailles.  C'est une construction du XVIII e siècle.  Malheureusement le Portugal n'a pas trouvé l'argent pour le rénover convenablement.  C'était un château somptueux avec sa salle du trône, ses pièces richement décorées et meublées.  Dans ses jardins, un grand canal bordé d'azulejos, ces petits carreaux de céramique hérité des arabes, où l'on circulait autrefois en nacelle au son des harpes. Nous continuons la visite par un autre château à Sintra.  Cette petite ville accrochée à la montagne bénéficie d'un climat salutaire et les riches, les rois et les poètes venaient y chercher refuge. Cette ville est classée patrimoine de l'humanité pas l'Unesco.  Manuel 1 er y construisit un château au XIII e siècle.  La salle du trône y est somptueuse et les immenses cuisines ont attirés mon attention.  Nous continuons vers Estoril à 20 km de Lisbonne.  Ville très huppée avec ses villas appartenant aux grandes familles portugaises,  elle accueillait des familles royales en exil comme celle du roi d'Italie et d'Espagne. Puis nous arrivons à Cascais, ville forteresse qui a su repousser les Français et les Espagnols qui voulaient l'envahir au cours des siècles. Nous revenons vers Lisbonne pour le repas du midi.  En après-midi nous visitons le monastère de Jéronimos.  Cette construction fut réalisée en l'honneur de Vasco de Gama, de retour des Indes qui rapportait de somptueuses richesses.  Elle date donc de 1496 et y abrite le tombeau de Vasco de Gama.  Cet édifice résista au tremblement de terre de 1755 qui dévasta une partie du Portugal.  La construction est de style manuléen, ce qui veut dire en style gothique avec des caractéristiques portugaises et je dirais chargé.  La visite se poursuit à la Tour de Bélem tout près du fleuve Tage autour duquel est construit Lisbonne.  Malheureusement, il  nous est impossible de la visiter car on venait de fermer pour les visites.  Finalement nous allons au monument des Découvertes qui fut érigé en l'honneur des navigateurs portugais qui ont fait le tour du monde.  Le monument repose sur une grande plaque de marbre de 50 mètres de diamètre. Il fut érigé en 1960. Cet après-midi de visites terminées, nous allons nous rafraîchir à l'hôtel avant d'aller souper et d'assister à un spectacle de fado, cette musique et ces chants caractéristiques au Portugal.  Le menu est fait d'un potage caldo verde et suivi par du poisson et d'une crème brûlée comme dessert.  Le spectacle se compose de danseurs qui s'exécutent sur des airs traditionnels de folklore.  Suivent trois musiciens qui accompagnent tour à tour trois chanteurs.  Le fado est une chanson plaintive triste qui traduit les sentiments d'amour et de haine.  C'est une autre facette du peuple portugais qui nous est ainsi révélée.  Sur ce nous allons nous coucher avec plein d'images dans la tête. Nos photos.

Lundi, le 8 mars

Petit déjeuner à l'hôtel.  Ce matin nous allons visiter la cathédrale de Lisbonne et il fait un beau soleil.  Elle date du XII e siècle et est de style roman.  Massive, elle ressemble à une forteresse.  Puis, nous allons  au château St-Georges construit sur le point culminant de Lisbonne.  Il faut dire que Lisbonne possède 7 collines comme San Francisco aux États-Unis.  Nous devons y aller à pied car il est impossible à l'autobus de passer par ces ruelles étroites qui mènent au sommet.  La vue est splendide.  Comme le château n'est pas restauré nous marchons sur les remparts.  Nous prenons plusieurs photos.  Puis nous descendons à pied dans l'Alfama qui est le seul quartier à avoir résisté au tremblement de terre de 1755.  Cette partie de la ville est un dédale de rues de ruelles tortueuses en cul de sac et d'escaliers.  Le guide connaît bien les lieux et nous le suivons.  Il nous fait admirer les murs de tuiles des maisons avec des façades différentes.  Nous voyons des lessives fraîchement étendues, des balcons en fer gorgés et notre attention s'est portée sur une jambe de femme, probablement une partie de mannequin accrochée sur un mur et décorée de fleurs.  Sur cette vue le guide nous dit :  ¨Regardez, c'est la jambe de ma femme.¨ Nous parvenons enfin au Rossio qui est ce quartier de restaurants, de magasins, de rues piétonnières, de parcs et de fontaines.  Il est aux environs de midi et nous pouvons y déambuler seuls sans guide jusqu'à 16 heures.  Nous marchons donc et y sentons le pouls de la ville et de ses habitants.  Comme il fait un beau soleil c'est plaisant.  Les rues étant piétonnières, nous mangeons à un restaurant qui y a établi ses tables dans la rue.  Soudain, deux gamins viennent nous quêter et ils nous font des signes qui disent qu'ils ont faim.  Nous leur donnons quelques pièces et nous pensons qu'ils devraient être à l'école.  Tout est propre dans ces rues et les magasins sont invitants.  C'est aujourd'hui la journée de la femme et mon époux le souligne  en m'offrant des roses.  Finalement, nous allons au point de rassemblement et reprenons l'autobus.  Le guide nous fait passer dans la partie de la ville qui fut leur exposition universelle en 1998.  Maintenant que les pavillons n'y sont plus, la ville a été réaménagée.  On y a construit une gare avec une station de métro et plusieurs blocs appartements. On appelle cette partie le Parc des Nations, la ville du futur.  Tout cela sur les bords du Tage.  Nous continuons sur le pont Vasco de Gama d'une longueur de 13 kilomètres. Jusqu'à ce jour c'est le pont le plus long d'Europe.  Celui-ci est conçu pour résister aux tremblements de terre. Nous revenons en Algarve vers 19 h. 30 bien contents de nos journées qui nous ont fait connaître cette nouvelle partie de notre planète. Nos photos.

Mardi, le 9 mars

Ce matin le soleil est encore au rendez-vous.  Nous allons à notre site Internet pour y recueillir nos messages.  Nos courriers nous apprennent que notre site est inaccessible et que nous ne pouvons le lire.  Jacques suppose qu'il y a des problèmes avec le site web.  Puis, il dit qu'il va y  mettre un lien  pour accéder à nos vacances au Portugal 2004.  De retour à l'appartement,  nous prenons le lunch du midi et enfin la direction du bord de la mer.  Nous retournons sur notre petit trottoir accroché à la falaise.  Notre petit alcôve nous attend.  Il fait chaud et nous ne nous lassons pas d'entendre les vagues de la mer qui se brisent sur la falaise.  Nous lisons, puis, nous revenons prendre le souper tranquillement à la maison.  Nous faisons beaucoup de marche et ceci nous remet en forme.  Jusqu'à maintenant, nous marchons environs 50 kilomètres par semaine.  En soirée nous répondons à nos courriers et je fais mon journal en espérant que nous pourrons vous le faire lire. 

 Mercredi, le 10 mars

Une belle journée se dessine à l'horizon.  Ce midi nous devons aller rejoindre deux couples pour le lunch.  Nous avions connu René et Gisèle en allant à Lisbonne.  Ils étaient du voyage et demeurent à 30 minutes de marche de notre hôtel.   Leur appartement est près de la mer et nous pouvons la voir sur leurs balcon.  Grâce à leur cousin, ils ont pu louer eux-mêmes leur appartement sans passer par une agence de voyage. Ils ont ainsi économisé 35 % du coût de leur logement.  Nous avons pris les coordonnées ainsi que l'adresse électronique de leur hôtel.  Si nous décidons d'y retourner l'an prochain, ce sera de cette manière que nous procéderons.  Mais, comme nous sommes globe-trotteur, nous irons peut-être vers d'autres cieux.  René et Gisèle ont déjà réservé pour l'an prochain.  Ils ont fait un dépôt et peuvent annuler leur réservation jusqu'à un mois avant de venir au Portugal et leur dépôt leur sera remboursé.  Je dois dire que leur cousin, qui est venu dîner avec nous, a une fille qui demeure en permanence au Portugal et que ça fait plusieurs années qu'il y vient.  Nous sommes donc aller dîner avec eux dans un restaurant qui leur est coutumier et c'était très bon.  Le dessert aux figues était excellent.  C'était la première fois que je mangeais un dessert de la sorte.  Nous sommes revenus à l'hôtel.  En soirée nous avons vu le spectacle d'un chanteur qui se présentait ici à l'hôtel.  En fait, c'était de la danse.  Comme nous ne sommes pas de gros danseurs, nous sommes revenus faire dodo.  Ici les activités sont organisés.  Tous les jours on bricole, on a des cours de portugais et toutes les soirées sont organisées.  Nous n'y participons guère mais nous nous promettons de surveiller de plus près au cas où il y aurait des activités intéressantes.

Jeudi, le 11 mars

Ce matin on se lève avec les nuages.  Nous allons quérir nos messages sur Internet et mettre notre journal à jour sur notre site.   Nous revenons à la maison.  Entre temps, le soleil se pointe et nous allons nous prélasser sur les chaises autour de la piscine.  Le dîner se prend à l'appartement et nous nous préparons à partir pour une nouvelle excursion qui nous mènera à Alte et Querença.  Nous laissons donc la Côte  et la guide nous informe des particularités de la région.  Elle nous parle des cultures qui font vivre les gens comme celui des amandiers, des caroubiers et des figuiers avec lesquels on fait beaucoup de produits de consommation comme le Cheese fig cake qui est un gâteau fait de figues, d'amandes et de caroube.  Elle nous montre les terres abandonnées de la campagne et ajoute que les gens ont immigré vers d'autres pays pour pouvoir vivre.  Il y a bien des orangers et autres arbres qui produisent des fruits et qui sont laissés là à l'abandon.  L'agriculture n'est pas lucrative.  Un espoir pour eux c'est que depuis 15 ans le Portugal est entré dans la CEE (communauté économique européenne) et que des subsides les aide à remettre le pays sur la voie de l'économie.  Depuis les touristes viennent et apportent de l'argent au pays.  Nous arrivons enfin à Alte, petit village tout blanc.  Elle nous fait remarquer les maisons avec leurs murs en tuiles, héritage des Arabes et elle nous amène à une petite église datant du XVI e siècle décorée de tuiles venant de Séville en Espagne.  Le style est rococo avec un portail manuléen.  Il ne faut pas oublier que ce petit village possède une source d'eau naturelle qui ajoute à sa réputation.  Puis nous continuons à Querença, un autre petit village haut perché , pour une dégustation de produits locaux comme le cheese fig cake, les eaux de vie fait avec du citron, des amandes, du caroube, des figues et des herbes.  Nous goûtons à plusieurs et nous préférons la liqueur d'amandes.  Le retour se fait en passant par Loulé qui a une forte tradition d'artisanat héritée de la période maure et est qui est célèbre pour son marché du samedi.  Ce soir nous allons voir un chanteur à l'hôtel.          Nos photos.

Vendredi, le 12 mars

Il pleut, il pleut bergère...  Toute la journée la pluie tombe drue et sans retenue.  Nous allons donc  ajouter un lien à notre site internet.  Ensuite c'est le marché.  En entrant dans le petit centre d'achat, une dame nous aborde en disant : ¨Des francophones du Québec¨.  Je lui réponds par l'affirmative et je lui demande si elle est en vacance comme nous et elle de rétorquer qu'elle vit ici au Portugal depuis 17 ans.  Au moment de la retraite elle est venue avec son mari portugais s'installer ici à Albufeira.  Elle nous raconte qu'elle a perdu un pouvoir d'achat énorme.  Au début le dollar canadien valait 1,40 fois la monnaie du Portugal et maintenant on sait ce que vaut notre dollar canadien en euro?  Cinquante-neuf cents.  Son pouvoir d'achat s'est considérablement amoindri car elle reçoit sa pension ainsi que celle de son mari en dollars canadiens.  Elle ajoute qu'elle n'entend pas souvent parler français.  Notre guide touristique d'hier nous a avoué que ça 5 ou 6 ans qu'elle a ajouté le français à ses tours guidés.  Nous retournons donc sous la pluie vers notre hôtel en nous promettant une petite journée calme.  Ce sera la première que nous prendrons depuis notre arrivée.  Nous voulons regarder la télé qui diffuse en direct la vie à Madrid à la suite des explosions sur le train hier.  Le nombre de morts est de 198 et de blessés 1200.  On dit que c'est un deuxième 11 septembre car le Mouvement révolutionnaire basque se désiste de toute participation à l'attentat.  Ce soir, à la manifestation à Madrid contre la violence, on comptait 2 millions de personnes qui manifestaient sous la pluie battante.  J'en ai aussi profité pour lire et Jacques a fait la même chose.  Demain nous allons chercher notre fils Nicolas et sa compagne Jing qui viennent nous visiter de Londres et ça pour la fin de semaine.

Samedi, le 13 mars

Le beau temps est revenu.  Ce matin nous prenons la route de Faro par l'autobus qui passe par tous les petits villages pour s'y rendre.  Le trajet dure 1 h. 30  et nous découvrons que la Côte est en train de se peupler d'un grand réseau d'hôtels et de terrains de golf.  Tout pour le touriste!  Les terrains sur le bord de l'océan sont presque tous occupés.  L'Algarve est devenue touristique et a laissé sa vocation de petits villages de pêcheurs et d'agriculteurs.  Arrivés à Faro nous visitons le centre-ville, le port et les rues piétonnières.  C'est encore frais et nous mangeons à l'intérieur d'une crêperie.  Puis nous allons à l'aéroport chercher nos enfants qui nous arrivent de Londres.  Il fait bon de les retrouver et nous revenons à l'hôtel en taxi.  À peine arrivés, ils veulent visiter la vieille ville.  Nous partons donc à pied et nous leur montrons toutes nos découvertes et les lieux que nous connaissons depuis presque deux semaines maintenant.  Nicolas prend des photos et il expérimente les petits gadgets de sa caméra achetés pour son récent voyage en Égypte. Nous soupons dans un restaurant sur la falaise.  Le mur de celui-ci est comme le prolongement de la falaise qui est de 50 mètres de hauteur.  Je regarde dehors, le vois la mer et en-dessous de moi le précipice.  Nous soupons de poisson et arrosons le tout arrosé de bon vin.  Ce soir ce sont les parents qui sont invités.  Il est 21 h. 30 lorsque nous franchissons les portes de l'hôtel.

Dimanche, le 14 mars

Aujourd'hui nous allons visiter Portimao et Praia de la Rocha.  Mais avant nous devons réserver le taxi qui ramènera Nicolas et Jing  à Londres demain matin.  Ils doivent partir de Faro à 6 h. 20 pour rentrer au travail en avant-midi.  Cette formalité terminée nous allons prendre l'autobus qui nous conduira d'abord à Portimao.  Un petit gypsy sollicite Jacques qui ne peut lui résister.  Un groupe de ces romanichels habitent dans un quartier aux abords d'Albufeira, non loin de la gare des autobus et les petits enfants sont envoyés quêter les touristes.  Ces personnes vivent en marge de la société et les enfants ne sont pas envoyés à l'école.  Donc selon le désir de Nicolas et Jing, nous prenons l'autobus qui passe par tous les petits villages côtiers.  Le trajet dure 1 h. 15.  Portimao est une ville côtière de 30 000 habitants et est un port sardinier animé de plusieurs rues piétonnières et  restaurants.  Nous y prenons le repas du midi sur une terrasse.  Nos photos. Après avoir vu quelques rues piétonnières et visité quelques églises, nous prenons la direction de Praia de la Rocha à 3 km au sud de Portimao.  Nous y découvrons une des plus belles plages.  Tout d'abord elle est immense et le sable de celle-ci est fin.  Le tout est encadré d'immenses falaises.  Il fait 23 degrés celcius.  Nous enlevons nos chaussures et bas et nous marchons dans une eau qui n'est pas très chaude, ce qui veut dire de 12 à 15 degrés.  En après-midi il y a un spectacle de parachutistes qui viennent atterrir sur la plage.  Une foule immense s'entasse pour regarder les sauteurs.  Cette station balnéaire est belle et chaudement recommandable.  Nous revenons le soir fatigués d'avoir fait au moins 12 kilomètres de marche.  Le souper est pris dans un petit resto près de l'hôtel.  Nous essayons de nous coucher tôt car demain le réveil est fixé à 4 h. 30 pour le départ de nos deux visiteurs. Nos photos.

Lundi, le 15 mars

Ce matin, le réveil est fixé à 4 h. 30.  Nicolas et Jing repartent pour Londres à 6 h. 20 et cela de Faro.  Cette ville est à 45 kilomètres d'Albufeira, notre lieu de vacances.  Ils partent de l'hôtel à 5 heures et doivent travailler ce matin à Londres.  Nous les quittons en leur promettant de les revoir en juin prochain.  Espérons que le climat politique le permettra.  

Aujourd'hui, nous voulons nous reposer, faire le marché et aller chercher nos courriers électroniques que nous n'avons lus depuis deux ou trois jours.   La journée est ensoleillée et plus chaude qu'hier.  En après-midi nous descendons à la piscine de l'hôtel pour prendre du soleil et cela pour la première fois depuis notre arrivée.  Certains se baignent, d'autres lisent ou dorment.  C'est la vie facile quoi!  Ma foi, nous profitons de ces moments pour se refaire une énergie.  Nous prenons le repas du soir à l'hôtel sans prétention et passons une soirée à regarder la BBC qui nous informent de tout ce qui se passent présentement en Europe et analyse la situation qu'a laissé l'attentat de Madrid.  En Europe la sécurité est renforcée un peu partout dans tous les pays et on redoute des événements fâcheux à venir pour l'Angleterre et l'Italie.  On a peur que ces pays soient  les prochaines cibles des terroristes.  Une autre émission de télé nous informe et nos dit qu'il y a sans cesse de nouvelles cellules terroristes à débusquer et que de nouvelles  se forment à mesure qu'on les découvre.   Somme toute l'Europe doit être sur ses gardes et être encore plus vigilante pour l'avenir.   

Mardi, le 16 mars

Une belle journée s'annonce encore.  Ce matin nous allons au Gipsy Market.  C'est à 15 minutes de marche de notre hôtel.  Nous remarquons une présence policière renforcée.  Il y a une foule immense.  À l'entrée du marché, une gitane quête avec son bébé emmailloté dans ses bras.  Un autre gitan, cette fois est assis dans une chaise roulante et quête aussi.  Celui-ci est amputé aux deux jambes.  Nous faisons nos emplettes et achetons certains produits locaux comme des fraises, des figues  et des amandes.  Des enfants des gitans vendent avec leurs parents.  Ces petits de sept ou huit ans devraient être à l'école comme les autres enfants de leur âge.  Comme leurs parents, ils crient pour annoncer la marchandise à vendre.  L'école est-elle obligatoire dans ce pays pour tous les enfants?  Je poserai certainement la question au guide de notre excursion de demain.  Pour nous, c'est notre dernière chance d' acheter nos souvenirs de voyage à ce marché qui a lieu à toutes les deux semaines.  Jacques s'achète une ceinture et moi une nappe.  En marchant nous rencontrons les Paquin que nous avions connus lors de notre voyage à Lisbonne.  Ils devaient partir 5 à 6 jours pour l'Espagne et ont contremandé à cause des événements du 11 mars dernier. Nous revenons à notre hôtel pour le repas du midi.  En après-midi nous allons à la buanderie.  Le soleil se cache lorsque nous voulons aller à la piscine.  Qu'à cela ne tienne, nous lisons quand même sur les chaises longues.  Nous revenons à l'appartement pour répondre à nos courriers électroniques et faire notre journal pour le site internet.  Vers 19 heures, nous suivons en direct, à la télévision,  un service funèbre à la cathédrale Admudena de Madrid.  Cette cérémonie est dédiée aux victimes des explosions du train de Madrid le 11 mars dernier.   Sophie, reine du d'Espagne, y est présente et représente la famille royale.  Ce service funèbre est célébré pour les membres de toutes les religions.  Il est à noter qu'un grand nombre de religieux musulmans sont présents.  Les Espagnols sont très atteints par cet événement.  C'est bien impressionnant de vivre cela avec eux.  Demain, nous repartons pour une autre excursion que je ne manquerai pas de vous décrire. 

Mercredi, le 17 mars

Ce matin, le soleil est encore avec nous.  Aujourd'hui, nous partons en excursion dans l'Est de l'Algarve en suivant la Côte. Nous allons à Rio Formosa, une lagune où la flore et la faune  y sont préservées. Anna, notre guide nous amène tout d'abord au centre d'interprétation du parc où il y a quelques aquariums qui nous montrent les poissons de la lagune.   Elle nous parle des techniques de pêche d'antan où le pêcheur se faisait aider par un "chien d'eau".  Ce chien spécial aux pattes palmées plongeait sous l'eau pour aller y chercher les filets chargés de poissons.  Au parc, on élève encore le chien qui ressemble à un gros caniche noir et qui fait la joie des touristes.  On nous a dit que ce chien nage avec les quatre pattes contrairement aux autres chiens qui nagent avec deux pattes seulement.  Ensuite Anna nous a conduit à un vieux moulin utilisé jusqu'en 1970 et qui avait comme particularité de se servir de la marée pour moudre le grain. L'eau de la marée haute est d'abord emprisonnée dans un grand étang. Durant la période de marée basse, on utilise l'eau de l'étang qui se déverse dans l'océan en passant par une une turbine qui à son tour actionne les meules à grain. Puis nous sommes montés sur un bateau qui nous a fait visiter la lagune pendant quarante minutes.  Les techniques de pêche ont évoluées et depuis que le Portugal est entré dans la Communauté européenne, les pêcheurs ont pu bénéficier de subventions pour posséder de nouveaux bateaux pour la pêche qui sont mieux équipés.  C'est la raison pour laquelle nous voyons sur les rives de la lagune les anciens bateaux abandonnés et tout rouillés.  En débarquant du bateau nous étions à Olhao,  le plus grand port de mer de l'Algarve.  Nous avons visité le marché de poissons où on vend à l'encan les prises de la journée.  Puis nous avons dîné de dorade grillé accompagnée de salade, de riz et de frites.  Oui, au Portugal on peut voir deux féculents dans la même assiette comme on peut voir deux protéines aussi comme du steak avec un oeuf.  Comme dessert, une crème au caramel.  Évidemment le tout arrosé de vin portugais.  Nous sommes partis ensuite vers un petit village, Santa Luiza, toujours sur la lagune, et qui a comme particularité la pêche à la pieuvre.  Pour la piéger, on utilise une cage qui ressemble à une cage à homard.  On appâte celle-ci avec de la sardine et lorsque la pieuvre y pénètre, elle ne peut en sortir. On utilise aussi des bouteilles en matière plastique qui attirent les pieuvres qui les utilisent pour se cacher. Il suffit de remonter les bouteilles pour attraper celles-ci.  Comme dernière petite ville, nous avons visité Tavira.  Celle-ci a comme particularité de n'être pas touchée par l'urbanisation touristique.  De plus cette ville est très vieille et possède un pont romain, un château qui date de l'invasion des maures et qui est entouré de jardins.  Fait étrange, cette ville possède plus d'une trentaine d'églises et un réseau de rues piétonnières très agréables.  Des musiciens y sont installés et jouent pour le grand plaisir des piétons.  Plusieurs magasins et boutiques bordent ces rues.  Aujourd'hui le soleil était encore plus présent et chaud.  Nous sommes donc revenus au bercail vers 18 h.15 bien contents de notre journée. Nos photos.

Jeudi, le 18 mars

Quelle chance!   Le soleil est encore au rendez-vous et on nous annonce une autre belle journée.  Rien de tel pour se remettre de notre sortie d'hier.  Après notre petit déjeuner nous allons chercher notre courrier électronique et mettre notre site Internet à jour.   Nous faisons quelques emplettes et sur notre chemin de retour nous croisons des chiens errants.   Il n'y a pas de SPCA au Portugal et les chiens errants sont nombreux et pas agressifs du tout.  Nous les voyons quelques fois couchés sur le bord des rues alors que les voitures passent devant eux à toute vitesse.  Malgré le nombre imposants de ces petites bêtes, il n'y a pas beaucoup de cacas sur les trottoirs.  Les Portugais sont très propres et, souvent, nous les voyons nettoyer le trottoir devant leur commerce.  Ce qui fait que nous pouvons marcher sans nous soucier de mettre les pieds aux mauvais endroits.  En ce qui concerne les marchés d'alimentation, je dirais qu'ils sont bien pourvus comme chez nous.  Comme caractéristiques, je dirais qu'ils ont beaucoup de poissons frais dans leurs étalages parce qu'ils en mangent plus que nous.  Leurs délicieuses pâtisseries sont confectionnées avec des amandes qu'ils produisent en quantité. Les fruits et légumes frais abondent et nous faisons souvent des découvertes agréables.  Connaître un pays par ses restaurants et ses marchés d'alimentation font partie de nos apprentissages sur le pays.  Nos courses terminées, nous profitons des chaises longues de la piscine de notre hôtel.  En après-midi nous retournons à la mer.  Nous aimons particulièrement notre petit trottoir accrochée à la falaise où on se plait à écouter le bruit de la mer.  C'est ainsi que nous passons une partie de l'après-midi.  Nous revenons en passant par le vieux Albufeira.  Le souper est pris à l'appartement et la soirée passée à rédiger le journal et à répondre à nos courriers qui sont toujours très intéressants.

Vendredi, le 19 mars

On se lève avec un beau soleil depuis plusieurs jours et, encore ce matin, c'est le même scénario.  Notre programme se définit comme suit :  petite marche vers le cybercafé et vers le marché d'alimentation et en route pour la piscine.  Le vent du matin est frais mais le soleil est chaud.  Nous nous enduisons de lotion solaire,  nous apportons de la lecture et hop sur le bord de la piscine.  Nous revenons à l'appartement pour le dîner.  En après-midi nous allons visiter une ruine d'un fort à Albufeira et ça à pied.  Nous passons par la Strip, qui est une rue piétonnière avec plein de restaurants terrasse, de magasins et de supermarchés,  c'est la rue des touristes quoi!  La chaleur a augmenté et le vent est tombé.  On doit essayer de marcher à l'ombre tellement il fait chaud.  Nous cherchons notre ruine parmi les constructions d'hôtels qui pullulent.  La chaleur aidant ou la fatigue de la marche nous force à laisser tomber.  Nous nous disons qu'un hôtel doit être construit sur nos ruines...  Nous revenons à notre port d'attache en nous disant que, ce matin, nous avons regardé la température de Montréal sur Internet et qu'il y faisait un temps maussade.  Nous sommes bien contents de notre sort.  Petite soirée de lecture en perspective. Nos photos.

Samedi, le 20 mars

Oh! Soleil! Soleil!  Il est encore là et brille de tous ses feux à notre réveil.  Nous déjeunons et faisons notre petit rituel habituel i.e. aller à notre cybercafé et au Modelo, notre marché d'alimentation.  Ce matin, le serveur Geocities qui héberge notre site internet ne fonctionne pas.  Donc, impossible d'ajouter nos journées de jeudi et vendredi.  Qu'à cela ne tienne, nous revenons sur nos pas et découvrons un marché aux puces étalé au centre du terre-plein et qui vend principalement des antiquités comme de vieux meubles, de la vaisselle, des outils etc.  Nous fouinons un peu et retournons à notre hôtel pour le dîner.  Cet après-midi nous avons comme projet d'aller dans le vieux Albufeira par le petit train (le comboio) des touristes qui va dans les endroits les plus fréquentés par ceux-ci et que  nous avons retrouvé dans quelques villages visités.  Nous voulons visiter le musée.  Il fait tellement beau que nous changeons nos plans.  Nous prenons quand même notre train qui nous conduit dans le vieux Albufeira et nous flânons sans but précis et qui nous mène sur notre trottoir sur le bord de la mer.  Les gens se baignent dans cette eau qui est à 15 degrés environ.  Nous revenons vers 17 heures à pied.  

Aujourd'hui je veux vous parler des transports en Algarve.  Ils sont dispendieux si je veux parler des taxis et des transports en commun.  La semaine dernière nous avons fait moins de deux kilomètres et le prix du taxi était de 5 euros.  Il en est de même pour l'autobus.  Je me rappelle que l'autobus nous a coûté 14 euros pour quatre personnes pour revenir de Praia de la Rocha qui est environ  à une trentaine de kilomètres.  Si je compare avec l'Espagne et ses transports en commun et lorsque nous  allions de Torremolinos à Malaga il nous en coûtait 0,82 euros par personne  pour franchir une dizaine de kilomètres.  Voilà c'est dit.  Si je parle de marché d'alimentation nous avons payé une boîte de céréales Alpen 3,99 euros ce qui veut dire 7,00 $ canadien.  Nous avons souvent des surprises quand le moment est venu de payer.  Il y a aussi le prix de l'internet qui est deux fois plus élevé qu'en Espagne. Ce qui ne veut pas dire que nous n'apprécions pas notre séjour, loin de là.  Pour ce qui est des restos, la zone touristique dans laquelle nous sommes est fréquentée par les Anglais en majorité, donc les restaurants affichent des menus que les Anglais aiment.  Le midi ceux-ci aiment de la bière avec un sandwich au jambon ou un hamburger et des frites.  Il est vrai qu'il y a peu de québécois ici mais il y a quelques canadiens anglais qui séjournent comme nous en Algarve.  Voilà, j'ai terminé de me défouler.

Ce soir nous allons voir le chanteur invité à notre hôtel.  On nous annonce encore une belle journée pour demain.  Tant mieux pour nous! 

Dimanche, le 21 mars

Quel beau soleil ce matin!  Encore une belle journée qui s'annonce.  D'abord nous voulons que la journée soit sous le signe du repos.  Après notre petit déjeuner c'est encore vers notre cybercafé que nous allons.  Impossible de transmettre la mise à jour de notre journal.  Cependant notre site internet est bien accessible.  Nous nous résignons donc et revenons à l'hôtel.  Geocities sera probablement en opération demain.  Comme il fait déjà chaud nous allons à la piscine avant le dîner.  Il y a foule et nous trouvons un petit coin avec chaises longues pour une petite heure avant notre repas.  Nous revenons en après-midi et nous constatons que plusieurs québécois sont dans la piscine.  C'est facile à reconnaître l'accent français d'un québécois!!!  Comme nous sommes loin d'eux il nous est impossible de leur parler.  À vrai dire, aujourd'hui nous avions pensé aller à la messe en portugais.  Nous avons une petite église juste au côté de l'hôtel.  L'heure a passé et nous avons oublié.  On dit que les Portugais fréquentent de moins en moins les services religieux.  Cependant nous avons noté que plusieurs rétroviseurs de voitures ont un chapelet qui y pend.  Ça fait peut-être partie de leurs traditions religieuses.  Aujourd'hui nous prenons des forces car demain nous devons nous lever à 5 h. 45 parce que nous allons à Évora qui est à 200 kilomètres d'Albufeira et nous allons aussi à Monsaraz.  Nous ferons aussi la route des vins car ces deux villes se retrouvent dans une région où on produit le vin portugais.  Nous serons donc en forme.  Voilà pour la journée!

Lundi, le 22 mars

Debout avant le lever du soleil ce matin i.e. 5 h. 45, nous remarquons qu'il vente plus que d'habitude.  Nous partons avec Victor, le même guide qui nous a fait visiter Lisbonne.  C'est bien agréable de le retrouver car il nous donne beaucoup d'informations sur ce que nous allons voir et visiter.  Malgré le vent, il fait soleil et nous parcourons les provinces de l'Algarve et de l'Alentejo où se trouve Évora et Monsaraz.  L'Alentejo est la province la plus grande du Portugal et est aussi celle où se pratique le plus l'agriculture.  Cette province produit 50% de la production mondiale du liège qu'on utilise pour les bouchons des bouteilles de vin et aussi  pour les revêtements des planchers et pour les toitures.  En plus d'être léger, le liège est ignifuge.  Cette province produit beaucoup de blé.  Elle produit aussi du vin, du fromage, de l'huile d'olive et du marbre.  Le tourisme est presque inexistant.  Le guide a fait un parallèle entre le Portugal et l'Espagne en ce qui concerne la façon de procéder pour administrer le pays.  Le Portugal a des provinces et celles-ci ne peuvent pratiquement pas prendre des décisions par elles-mêmes car elles sont prises à Lisbonne contrairement à l'Espagne qui possède des régions et celles-ci sont plus autonomes et peuvent prendre des décisions sans passer par Madrid.  Selon le guide, cette dernière façon de procéder est plus efficace et cela explique pourquoi l'Espagne s'est développée plus rapidement ces dernières années.  Nous arrivons donc à Évora vers 10 heures et nous visitons d'abord l'église San Francisco qui fut construite entre 1480 et 1510.  Elle est de style gothique et Manuléen.  Elle possède aussi une chapelle faite avec les ossements humains  de 5 000 crânes et tibias.  Nous poursuivons à la cathédrale construite entre 1186 et 1330.  Cette église fut construite sur les ruines d'une mosquée arabe et est de style gothique et manuléen.  Elle possède deux magnifiques tours symétriques et une des statues de la vierge est enceinte.  Nous voyons ensuite le temple de Diane avec ses colonnes  qui datent du deuxième siècle.  Cette ville de 35 000 habitants est construite en trois cercles concentriques dont le premier loge la plus vieille partie de la ville et le second est une partie un peu plus récente et le troisième encore plus récente.  Tout converge vers la place centrale que nomme la Giralda.  En passant ce personnage de Giralda a libéré plusieurs villes de la présence arabe notamment Lisbonne, Évora et Monsaraz.  Évora est un dédale de petites rues piétonnières avec ses pavages en pierres caractéristiques du Portugal.  Nous avons donc dîné dans un restaurant-terrasse nommé Mr. Pickwick.  Nous avons mangé un plat traditionnel du Portugal qu'on appelle bacalhau.  Il s'agit de la morue séchée et cuite dans de l'huile d'olive avec des oignons et des pommes de terre.  J'avoue que c'était ma première expérience avec ce plat et que mes papilles gustatives ont trouvé cela salé.  Nos photos.

Donc, après ce repas nous continuons vers Monsaraz.  C'est une ville forteresse en bordure de l'Espagne qui fut construite pour se défendre des invasions des Espagnols.  Elle est construite sur un site élevée et a des murailles.  Notre guide nous a dit que nous pouvions voir la moitié du Portugal par temps clair.  Les rues sont piétonnières comme à Évora.  Du haut de cette forteresse nous pouvons voir le plus grand lac artificiel de l'Europe.  On a construit celui-ci car l'Alentejo a quatre mois de sécheresse pendant l'été. Il faut bien nourrir le bétail et les cultures durant ce temps.  Nous faisons un dernier arrêt à la coopérative de vin Carmim qui produit 16 millions de litres de vin par années et 20 000 bouteilles par jour.  Nous avons eu une dégustation et si vous voyez sur une bouteille du Portugal "Monsaraz", elle vient de cette région.  Tout au long de notre voyage à l'aller et au retour, nous avons pu voir des cigognes survoler les champs et atterrir sur leur nid.   Ces oiseaux  de couleurs blanche et noire d'une envergure d'environ un mètre nous ont impressionnés.  Nous sommes revenus vers 7 h. 30 encore très contents de cette belle journée. Nos photos.

Mardi, le 23 mars

Le soleil est encore avec nous ce matin mais c'est frisquet avec un 8 degrés celcius.  Mais nous avons le soleil comme dirait Plume Latraverse qui chaque jour nous émerveille.  Ce matin nous prenons la journée relaxe.  Comme tous les matins nous allons à notre cybercafé pour y mettre notre journal, nos photos et aussi recueillir notre courrier.  Tout va bien pour mettre le texte mais nous ne pouvons y ajouter nos photos d'Évora et Monsaraz car notre site est plein et comme les photos prennent beaucoup de mémoire, nous serons obligés  de faire un relais sur un autre site que nous créerons.  Pour ce qui est du texte je pourrai le faire jusqu'au 28 mars sans problème.  Hier nous avons reçu notre confirmation de vol de retour pour samedi.  Nous partirons de Faro à 16 h. 25 jusqu'à Frankfort.  C'est le lendemain, dimanche, que nous retournerons à Montréal.  Donc, on profite du soleil aujourd'hui.  Ce midi nous avons rendez-vous au restaurant Ponto de Encontro avec des québécois rencontrés au Portugal.   Ici on nous offre, toujours au début du repas du pain, des pâtés ou charcuteries et des fromages.  Il est libre à nous de l'accepter car on nous l'ajoute sur la conta.  Nous acceptons le tout et ajoutons le menu du jour qui pour nous est du porc en cubes avec des petites coquilles et des pommes de terre.  Tout cela bien arrosé.  C'est notre dernier repas ensemble pour ce club des six, mais nous reverrons René et Gisèle, car ils demeurent à Montréal.  Quant à André dit l'ambassadeur du Portugal et Camille, sa femme, il sera plus difficile de les revoir car ils habitent Sherbrooke.  En après-midi nous visionnons avec eux nos photos de voyage et parlons déjà de nos souvenirs de ce pays.  Ensuite nous retournons profiter des derniers rayons de soleil fin de l'après-midi à la piscine de l'hôtel.  Nous consacrerons la soirée à rédiger le journal et à répondre à nos courriers.

Mercredi, le 24 mars

Journée splendide avec le soleil qui est toujours avec nous.  C'est encore frais ce matin mais je crois que c'est le lot du Portugal.  Nous sommes près de l'océan Atlantique et nous croyons que c'est pour cette raison que les soirées et les matins sont frais.  Nous allons donc à notre cybercafé et ensuite à la piscine.  Nous revenons dîner à l'appartement et nous regardons les funérailles d'état pour les victimes de l'attentat de Madrid du 11 mars dernier.  Tout le gratin politique européen y est présent dans la cathédrale de Madrid qui est superbe.  Nous y voyons les chefs d'états de France, d'Allemagne, d'Angleterre, des États-Unis et d'Espagne.  L'ancien premier ministre espagnol José-Maria Aznar y était présent.  Le prince Charles et de nombreux chefs religieux  comme celui des anglicans, orthodoxes et musulmans assistent.  Le roi et la reine d'Espagne et toute sa famille y sont présents.  Tout est solennel et émouvant.  On voit la reine essuyer quelques larmes.  Après la cérémonie le roi et la reine ainsi que leurs enfants serrent la main de tous les assistants.  Ils embrassent les mamans qui pleurent et c'est vraiment chaleureux comme ambiance.  Le tout a duré une bonne demie-heure après la cérémonie.  Nous regardons cela et nous remarquons que la famille royale est près de son peuple.  Une fois cette émission terminée, nous allons sur la plage du vieux Albufeira et plus précisément sur le trottoir de la falaise.   Il y a des plongeurs en apnée qui nagent non loin de nous.  Nous profitons de nos derniers jours en accumulant le plus de soleil et de chaleur possible.  Nous revenons prendre le souper à l'appartement.  Nous regardons les bulletins de nouvelles et nous constatons que l'Europe à peur des attentats et de la violence.  On en parle et on est à l'affût de tout ce qui peut causer des attentats.  Les Européens sont nerveux.   Aujourd'hui la communauté européenne se réunissait car on veut mettre des données biométriques sur les passeports des Européens.  Espérons que le tout se replacera bien vite.

Jeudi, le 25 mars

Il fait déjà soleil à notre lever.  Comme tous les matins nous allons chercher nos messages et mettre notre journal sur notre site internet.  Encore aujourd'hui geocities ne nous permet pas d'y mettre nos textes.  Nous ferons un nouvel essai demain matin.  C'est à la piscine que nous allons en revenant.  Une petite heure de soleil avant de retourner dans le vieux Albufeira.  Je vous parle souvent de cet endroit.  C'est le rendez-vous des touristes qui y vont pour marcher, aller au resto et y acheter des souvenirs.  Tout autour de la place centrale, il y a un dédale de petites rues piétonnières avec les trottoirs  qu'on appelle calcadas portugeasas.  C'est le pavage des trottoirs et des rues dont je vous ai parlé au tout début du journal.  Comme ces rues sont trop étroites et qu'elle ne peuvent permettre la circulation automobile, les Portugais en ont fait des rues sans voiture.  Tout ça me fait penser à Place de l'Étoile à Paris où toutes les rues convergent vers ce point central.  Il n'y a pas de grandes chaînes de restaurants, ce sont tous des commerces locaux.  Les boutiques vendent des souvenirs fabriqués au Portugal. Nous voyons souvent une dame qui tricote au crochet et fait des centres de tables.  Il y a aussi de la poterie, des articles de cuir etc.  Les restaurants ont des terrasses et souvent des musiciens viennent jouer pour agrémenter les repas.  Pour aller à la plage, on a creusé un tunnel dans le rocher, ce qui est vraiment spécial.  C'est à cet endroit que nous traversons pour aller sur notre trottoir de la falaise dont je vous parle souvent.  Encore une fois nous sommes allés nous asseoir pour entendre les vagues de la mer qui étaient déchaînées aujourd'hui.  Plusieurs se baignent et profitent des vagues pour sauter lorsqu'elles arrivent sur eux.  Aujourd'hui, il nous reste deux jours avant notre départ.  Nous sommes chanceux de pouvoir avoir encore du soleil.  Un canadien qui vient ici depuis 5 ou 6 ans nous a dit que c'était son plus beau mois de mars depuis qu'il vient au Portugal.  Notre séjour tire à sa fin mais nous voulons en profiter jusqu'au bout.  

Vendredi, le 26 mars

Encore un beau soleil!  Décidément nous sommes gâtés.  Pas un nuage dans le ciel!  Nous avons de la chance ce matin car nous avons pu mettre nos textes sur notre site internet.  La plupart des photos accompagnant les textes y sont.  Comme c'est notre avant dernière journée en sol portugais, nous allons encore une autre fois à la piscine de l'hôtel.  Un petit vent s'est levé et c'est frisquet.  Je commence à avoir un tan digne d'un mois de juillet pour le Québec.  En ce qui concerne Jacques, on peut dire qu'il a le visage et les bras dignes d'un mois de juillet.  Trêve de plaisanteries!  Après notre lunch du midi, nous décidons d'aller explorer une partie résidentielle d'Albufeira située en face de notre hôtel.  Ils deviennent de plus en plus rares ces endroits où on peut construire des maisons unifamiliales car les terrains sont occupés de plus en plus par de gros complexes hôteliers.  Comme sur la Costa del Sol on fait ici une construction sauvage des lieux qui ne laissent pas de place aux parcs et à la verdure autour des maisons.  Nous avons vus pratiquement tous les petits villages de la Côte et c'est la même chose partout.  Heureusement qu'on y a enfoui les fils électriques, ce qui aurait comme effet d'alourdir davantage le paysage.  Avec la chaleur de l'été et tout ce béton, ce sera torride.  La pollution va leur jouer de vilains tours avec toutes les voitures qui y circulent.  Nous sentons que ce développement apporte la prospérité car nous y voyons beaucoup de voitures luxueuses comme des BMW  et des Mercédes.  Je reviens à notre balade dans le quartier résidentiel en face de notre hôtel.  Nous constatons que les villas sont luxueuses et entourées de hautes clôtures et ayant des systèmes d'alarmes ou des chiens qui jappent si fort qu'ils nous font déguerpir.  Nous décidons d'aller faire un tour sur la Strip, rue des magasins et des restaurants.  Il fait encore beau mais nous devons porter un chandail parce que c'est frais.  Nous regagnons notre hôtel en fin d'après-midi.  Demain nous devrons boucler nos valises.  

Samedi, le 27 mars

On se lève avec la pluie.  C'est aussi la journée de notre départ d'Albufeira.  Nous faisons donc nos valises avec moins de regret.  Vers 11 heures le soleil nous revient mais c'est frais comme hier.  Qu'à cela ne tienne nous allons rapporter notre clef d'appartement et nos télécommandes pour le chauffage et la climatisation et aussi celle de la télévision.  Notre système de chauffage et de climatisation est une petite thermopompe qui nous permet d'ajuster la température de chaque pièce de notre appartement à l'aide d'une télécommande.  Nous quittons donc notre port d'attache vers midi.  Nous partons à 14 heures avec la navette de l'hôtel pour Faro. Nous rencontrons plusieurs québécois qui font un transit par Francfort et nous faisons connaissance.  Plusieurs sont retraités mais il y en quelques-uns aussi qui travaillent.  Nous embarquons et partons à 16 h. 30 dans un Airbus 320   après avoir passé les mesures de sécurité qui n'ont guère changé depuis notre départ le 28 février et nous en sommes surpris.  Le voyage ne se fait pas sans heurt car nous rencontrons de forts courants d'air qui nous font de la turbulence.  J'agrippe donc le bras de mon conjoint qui essaie, tant bien que mal, de me rassurer.  À l'arrière, des gens ont besoin d'un sac pour vomir .  Le service du repas est interrompu durant plusieurs minutes.  Le pilote prend la parole et nous explique ce qui se passe.  C'est la rencontre de deux courants d'air, un chaud et l'autre froid qui nous apporte cette turbulence.  Il nous rassure et nous dit que le tout sera passé dans une bonne quinzaine de minutes.  J'avais rarement rencontré une telle turbulence.  Nous arrivons enfin à Francfort et ajoutons une autre heure de décalage à notre 5 heures d'avec le Portugal.  Nous apprenons qu'ils avancent leur horloge d'une heure le lendemain.  Ce qui totalise 7 heures de décalage horaire avec le Québec.  L'atterrissage à Francfort se passe bien.  Nous sommes 8 québécois à aller coucher au même endroit et nous devons prendre la navette de l'hôtel qui passe toutes les 20 minutes.  Après avoir trouvé l'endroit où elle arrive, nous prenons l'autobus qui nous amène au lieu de notre dodo.  En arrivant on nous annonce que nous ne sommes pas au bon hôtel et qu'il faut retourner au point de départ à l'aéroport.  La navette est mal identifiée.  Nous retournons donc et prenons cette fois le bon autocar.  Avec tout ça on se couche vers 11 h. 45, heure de Francfort et il faut se lever à 5 h. 45 le lendemain.  L'hôtel est bien propre et les lits sont confortables avec leurs doudous blanches et moelleuses.  Ça ne prend pas beaucoup de temps avant de se retrouver dans les bras de Morphée ce soir là.

Dimanche, le 28 mars

Notre cadran ne nous oublie pas.  Ce fut une trop courte nuit de repos.  Nous descendons prendre notre petit déjeuner à la salle à manger.  Un excellent repas nous attend.  Nous compensons pour le petit souper de la veille pris dans l'avion qui était beaucoup moins copieux.  Nous quittons donc l'hôtel vers 6 h. 45 et arrivons à l'aéroport trois heures avant notre départ de 10 heures.  Un premier contrôle de nos bagages est effectué avant même de réserver notre siège à bord.  Nous traversons la zone  des départs à 9 h. 15 et là encore on effectue deux vérifications de nos passeports.  On remarque que nous avons un cadran dans nos effets et nous devons le sortir pour vérification.  On me passe au détecteur de métal et je suis vraiment passée au peigne fin.  Comme on a un ordinateur portatif avec nous, Jacques doit aller à un autre endroit pour le faire vérifier.  On passe celui-ci au détecteur de bombe.  Une canadienne qui avait un fer à friser doit vider son sac pour bien le montrer.  En vérifiant le passeport, on regarde bien si le visage correspond avec celui  qui apparaît sur celui-ci.  On passe aussi le passeport dans un lecteur qui permet de vérifier si nous n'avons pas de dossier criminel.  Tout ça cause de longues lignes d'attentes.  Nous acceptons ça pour notre sécurité.  Avant d'entrer au local de la porte d'embarquement, une autre vérification est faite.  Nous pouvons donc attendre le moment du départ qui est retardé de 20 minutes parce que des passagers sont probablement arrivés un peu tard mais avec toutes ces files d'attente, il n'est pas surprenant que l'on parte plus tard.  C'est un 747 d'Air Canada qui nous ramène au pays.  Le vol se fait sans trop de turbulence sauf lorsque nous approchons la Vallée du St-Laurent qui est un couloir de vents.  Comme le ciel est sans nuage, nous pouvons voir le mont Ste-Anne, la ville de Québec et plusieurs autres lieux que nous essayons d'identifier.   C'est bien intéressant d'effectuer un vol de jour pour cette raison.   L'arrivée se fait vers 11 heures.  Nous récupérons nos bagages et nos deux fils Daniel et Martin nous ramènent à la maison.  Nous grelottons malgré le 7 ou 8 degrés.  La neige est presque toute fondue.  Ça fait toujours plaisir de rentrer chez soi après une absence d'un mois.  Nous sommes  contents d'avoir effectué ce voyage qui nous a fait rencontrer des gens fort intéressants et qui nous a enrichi de connaissances sur ce pays qui a joué une grande importance lors des découvertes des autres parties du monde. 



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