Voyage en Sicile - Février 2005



 

Dernière mise à jour: 19 mars

 

Jeudi le 17 février et vendredi le 18 février

Aujourd'hui c'est le grand départ.  C'est tout un périple que nous entreprenons pour nous rendre à destination.  Carmen vient nous reconduire à l'aéroport Pierre-Éliott-Trudeau vers 11 h. 30.  Nous partons de Dorval à 14 heures en après-midi pour passer d'abord par Toronto car nous devons prendre un avion de la compagnie Alitalia à 17 h. 35 en direction de Milan en Italie et de là nous continuons vers Catania en Sicile.  Nous ne sommes pas encore arrivés à destination car il nous reste un bon deux heures d'autobus pour arriver à Gliaca di Piraino, notre lieu de résidence pour un mois.  Nous sommes 111 québécois à participer à ce voyage du Club Voyage.  Le soleil nous y attend avec un 15 degrés celcius. Dans l'autobus qui nous amène vers notre hôtel, nous apprenons que Sicile veut dire "La terre qui danse".   Ce doit être à cause des volcans Etna et Stromboli qui sont toujours en activité.  Nous longeons la côte et nous apercevons le volcan Etna avec son sommet enneigé.  Nous continuons vers la ville de Taormina, la plus touristique et aussi la plus chère de la Sicile. En traversant Messina, nous pouvons voir le continent car il n'y a que trois kilomètres avec l'Italie.  Nous roulons sur une autoroute qui serpente sur la côte et nous traversons une série interminable de tunnels qu'on a dû creuser dans les falaises.  À l'hôtel, on nous accueille avec un buffet de bienvenue.  Il est 16 heures et nous prenons notre repas du midi.  Plusieurs spécialités de la Sicile nous sont servies dont des sfoglia (brioche), du calzone (pâte feuilletée), des arancini (boulette de fromage, riz et tomate), spinaci al burro (épinard au beurre) et des arancine (orange) comme dessert.  Tout cela arrosé de vin sicilien.  Nous devons recommencer à 20 heures car c'est le souper de bienvenue qui est composé de pâtes, de salade verte et de salade de fruits et encore une fois bien arrosé.  Nous dormons comme des bienheureux dans notre petit logement bien aménagé et situé tout près de la mer.  Il ne faut pas oublier que c'était l'anniversaire de naissance de mon époux.  On lui a chanté nos bons voeux et il a eu droit à un capucino spécial dans le l'autobus qui nous ramenait vers notre hôtel.

Samedi le 19 février 

Ce matin il fait un beau soleil.  Après le déjeuner à l'appartement, nous allons à une réunion d'explications sur les excursions proposées.  Le responsable du groupe nous fait ensuite visiter le petit village de 4 000 habitants où nous résidons.  Il nous présente la personne du village qui peut nous faire des pâtes pour apporter.  Nous continuons sur le chemin et nous saluons les villageois de Buon Giorno ( bonjour).  Comme nous sommes les seuls touristes qui envahissons leur petit village, ils sont bien curieux de nous voir et de nous saluer. Nous continuons vers le magasin d'alimentation, la banque etc.  Une autre dégustation de pain, de fromages, de saucissons et d'olives nous attend vers 13 heures.  Et surtout n'oublions pas le vin local qui nous est servi au verre.  Ici le vin est moins cher que les boissons gazeuses.  Nous allons ensuite découvrir la plage et la mer tout près de notre appartement. Un peu plus tard, nous décidons de nous rendre à pied dans un village situé à 1,5 kilomètre qui se nomme Brolo.  Nous marchons avec plusieurs personnes que nous avons connues et qui ont eu la même idée que nous.  Il faut bien brûler les calories que nous avons ingurgitées depuis notre arrivée.  Ce soir c'est un petit souper à l'appartement et un repos bien mérité. En soirée Jacques regarde un programme de lutte italienne.  Comme vous pouvez vous en douter c'est très animé et rempli d'émotions auxquelles nous ne sommes pas habituées.  Nos photos

Dimanche le 20 février 

Une journée nuageuse s'annonce ce matin.  Nous devons aller au marché en plein air.  Comme pour beaucoup de pays d'Europe, le dimanche est réservé aux producteurs locaux qui viennent exposer leurs produits pour la vente.  Tous les étalages sont sur des tables comme dans un marché aux puces.  C'est agréable de manger les produits des fermes locales car on a l'impression de  goûter le pays et sa façon de vivre.  Nous devons aussi nous débrouiller dans la langue du pays et nous faire comprendre.  Comme les Italiens sont extravertis et qu'ils parlent avec leurs mains nous pouvons nous expliquer facilement et c'est parfois drôle d'adopter leurs façons de faire.  C'est ce que nous avons fait ce matin.  Ça n'a pas duré trop longtemps car nous avons eu une pluie qui nous a surpris en plein marché. Par chance,  nous avions acheté tout ce dont nous avions besoin.  Nous sommes revenus pour le brunch du midi avec les autres voyageurs de notre groupe.  Chacun nous racontait ses aventures.  En après-midi ce fut un tournoi de pétanque avec un soleil frileux de 15 degrés.  Nous sommes retournés sur la plage et le vent était plus fort qu'hier, et les vagues un peu plus hautes.  Rassurez-vous ce n'était pas un tsunami.  En prenant notre souper à l'appartement nous avons vu qu'il avait neigé dans presque toute l'Italie. L'Europe vit un hiver difficile cette année.  Ici en Sicile on nous a dit que la température était de 3 degrés inférieur à la moyenne.  Ce fut quand même une journée agréable. Nos photos

Lundi le 21 février

Quelle belle journée.  C'est un peu plus chaud qu'hier.  Ce matin nous allons dans un petit village Piraino situé dans la chaîne de montagnes Nebrodi.  Inutile de vous dire que l'autobus grimpe dans des chemins en lacets et que plusieurs ont le coeur dans les talons.  Nous visitons une tour construite par les Arabes qui occupèrent l'île entre le X et XII ième siècle.  À l'origine il y avait des tours à tous les six kilomètres et elles avaient comme utilité de se protéger contre un ennemi imminent.  La communication entre elles se faisaient par la fumée qui annonçait soit une attaque possible ou la venue de bateaux amis.  Du haut de celle-ci la vue était magnifique.  Tina, notre guide, ne savait pas comment accélérer les retardataires qui ne lassait pas d'admirer le paysage et je lui ai suggéré de dire assez fort : "Grouillez-vous" et c'est ce qu'elle fit à la grande surprise de plusieurs.  Elle me regarde et me dit "Ils ont compris". Il faut savoir parler aux Québécois délinquants.   Nous continuons en visitant une petite église.  Son autel, toute de bois, est décorée d'or.  Puis nous sommes reçus dans un petit restaurant pour nous faire déguster un granité de citron avec des biscuits faits sur place.  Nous revenons par Brolo et visitons une coopérative d'agrumes biologiques.  Plusieurs producteurs se sont regroupés et produisent des oranges et des citrons qu'ils exportent en Allemagne et en Autriche.  L'engouement pour les produits biologiques prend de l'ampleur en Europe.  On lave les fruits, on les trie sans y ajouter la cire pour les rendre plus luisant.  À la sortie de la visite, le patron nous avait fait faire à chacun un sac de 4 oranges et on y avait inscrit le message suivant : "Offert aux Canadiens pour leur faire savourer la Sicile".  Voilà l'accueil sicilien! Nous terminons la journée par une leçon sur la fabrication  du limoncello, cette liqueur faite à base de citron.  Elle ne peut être fabriquée qu'à partir de citrons biologiques puisqu'ils n'ont pas de paraffine sur l'écorce. Pour faire la recette il faut 1 litre d'alcool à 95% pour 15 citrons biologiques.  Peler le zeste et ajouter l'alcool.  Laisser reposer pendant 7 jours à la température ambiante.  Le reste de la recette vous me la demandez si vous la désirez.  Je viens d'y goûter et je vous assure que cette liqueur contient de 30 à 35% d'alcool. 

Mardi le 22 février

Le lever est matinal aujourd'hui!  Nous partons à 8 heures.  En sortant de l'appartement nous remarquons un vent assez fort et nous remarquons aussi qu'il fait déjà 15 degrés.  Que se passe-t-il?  Hugo, l'organisateur du voyage, nous informe que c'est le vent Sirocco venant du désert Sahara.  Voilà pourquoi il fait plus chaud et en même temps nous remarquons une fine poussière qui voile un peu le soleil.  Il s'agit de fines particules de sable à peine perceptible.  C'est un signe que la température se réchauffera sensiblement durant les prochains jours.  C'est donc une bonne nouvelle.  Nous partons pour une excursion sur le mont Etna, une visite d'un producteur de miel et la visite de Taormina, une petite ville balnéaire de Sicile, ainsi que de son théâtre grec.  Nous nous habillons comme des oignons i.e. avec des pelures car il fait 2 ou 3 degrés à 2 000 mètres d'altitude.  Nous n'irons pas au faîte de la montagne car le télésiège est brisé suite à un tremblement de terre qui précède chaque irruption volcanique.  La montagne a plus de 3 300 mètres de hauteur.  En chemin nous arrêtons chez notre producteur de miel.  Les saveurs viennent de  l'eucalyptus, de fleurs de citronniers et d'orangers.  C'est ce qui donne un goût différent à ce que nous connaissons.  Nous achetons donc du miel de citronnier et des bonbons au miel.  L'autobus repart et grimpe le chemin du volcan mais voilà qu'à 20 kilomètres du but, le chemin est bloqué par une tempête de neige.  Nous arrêtons et nous marchons un peu et il fait un vent difficile à supporter.  Je reste en dehors du véhicule le temps de ramasser un morceau de lave que je garde précieusement en souvenir de mon passage ici.  Nous retournons déçus et allons manger des pâtes dans un restaurant de Taormina.  Il nous reste le théâtre grec à visiter.  C'est ce que nous faisons.  Ce théâtre est situé sur les hauteurs de la ville, creusé dans la roche et tourné vers la mer.  Il fut érigé au IIIe siècle avant Jésus-Christ par les Grecs et restauré plus tard par les Romains.  Emballées par ce théâtre, Tina (notre guide) et moi entonnons le O Sole Mio en sortant.  Nous chantons assez fort pour en entraîner d'autres à faire la même chose.  Un surveillant des lieux nous avertit de ne pas faire cela.  Quoi, on ne peut plus chanter???  Nous revenons et marchons les petites rues piétonnières de Taormina.  Comme c'est beau! Nous en profitons pour déguster une gelato (crème glacée) aux amandes.  Quel délice!   En revenant la pluie commence à tomber.  Nous prenons tranquillement le souper au condo.     Nos photos

Mercredi le 23 février

Nous partons à 8 h. 30 ce matin.  Le soleil brille de tous ses feux.  Pour commencer nous arrêtons dans une fabrique de saucissons.  C'est une coopérative qui appartient à la communauté de Santo Angelo di Brolo.  Construite il y a deux ans à peine, elle est très automatisée et tout l'équipement y est moderne.  Les normes de propreté y sont rigoureuses.  Nous devons revêtir un imperméable pour la visiter.  La fabrique transforme 50 porcs en saucissons par semaine.  Seulement 12 employés y travaillent.  On nous explique que les saucissons fabriqués sont composés de viande, de sel et de poivre.  Il n'y a aucune herbe aromatique ni saveurs artificielle qui entre dans le produit.  Une douzaine de saucissons différents y sont fabriqués.  Nous en dégustons quelques uns accompagnés de pain et de vin.  Nous partons ensuite visiter la communauté de Santo Angelo di Brolo.  Ce centre historique de 4 000 habitants possède 40 églises toutes catholiques.  Sa fondation date du XVIe siècle et nous visitons deux églises dont celle de St-Michel qui est le patron de la communauté ainsi que l'église St-François.  Elle n'est pas complètement restaurée mais est digne d'être visitée.  À l'église St-François nous sommes accueillis au son de l'orgue de l'église qui joue un Ave Maria.  C'est bien émouvant comme accueil.  Cette église est décorée d'art baroque et date aussi du XVIe siècle.  Une autre dégustation nous attend à la pâtisserie Pizzino.  C'est délicieux et il nous semble que nous n'avons goûté rien de pareil.  Nous dévalisons la pâtisserie avant de partir.  Nous revenons pour le dîner.  Comme il fait beau à ravir nous partons pour la plage après le lunch du midi.  La mer est belle et le temps est clair.  Nous profitons de la plage jusqu'à 15 h. 30 et puis nous retournons à notre tournoi de pétanque.  Jacques et moi gagnons la première partie mais nous perdons dès la première élimination.  Nous avons affaire à des plus professionnels que nous.  J'en profite pour leur montrer la chanson de Georges Brassens "Une partie de pétanque".  C'est bien plaisant cette vie de groupe.  Nous prenons l'apéro et ce soir nous mangeons des pâtes et de la sauce d'aubergines et de tomates.  C'est une belle journée sous le signe du soleil qui nous réjouit tous. Nos photos

Jeudi le 24 février

Encore une belle journée sans nuage qui s'annonce.  Le départ pour la ville de Cefalù (prononcer: Tchéfalou) se fait à 8 heures.  Pour la première fois nous allons en direction de Palerme car Cefalù est située à 60 kilomètres de cette ville.  Nous empruntons l'autoroute Messine/Palerme et notre guide Tina nous fait remarquer que l'autoroute est commencée depuis 1972 et qu'elle n'est pas encore terminée.  À part le fait qu'en Sicile tout prend plus de temps, il faut avouer que ce n'est pas une mince affaire que de construire une autoroute ici, parce qu'il a fallu creuser plusieurs tunnels et ériger un grand nombre de viaducs sur ce paysage très escarpé. Nous longeons donc la falaise pour admirer la mer qui est très belle ce matin.  Après deux heures de route nous arrivons enfin à Cefalù.  Savez-vous que les Grecs baptisèrent cette ville Cefalù en raison de la forme du rocher qui leur faisait penser à une tête d'homme.  Nous commençons par visiter la cathédrale datant du XVIe siècle.  Elle doit sa construction à un voeu du roi normand Roger II qui survécut à une violente tempête.  L'architecture est donc normande.  L'intérieur est dominé par la figure imposante du Christ pantocrator (qui bénit tout le monde).  Elle a été réalisée en mosaïque sur fond doré avec des inscriptions en grec et en latin.  Après cette visite nous allons  déguster plusieurs sortes de  Marsala (vins siciliens).  Comme nous sommes à jeun depuis tôt ce matin nous avons hâte de pouvoir casser la croûte car ce petit apéro nous fait de l'effet.  Nous mangeons  face à la cathédrale sous un beau soleil chaud. En revenant nous nous arrêtons à Santo Stefano réputée pour sa céramique.  Pour terminer la journée nous avons un souper communautaire au maccheronata (macaroni). Tout cela encore bien arrosé.  Ce soir on fête tous les anniversaires des voyageurs qui sont ici pour le mois.  Évidemment Jacques est du nombre. On lui offre une bouteille de liqueur d'amande.  Un musicien sicilien, Gaetano, anime la soirée et il chante des chansons italiennes.  L'ambiance est à la fête.  Nous revenons en soirée content de notre journée. Nos photos

Vendredi le 25 février

Ce matin c'est nuageux.  Nous avons 15 degrés, donc pas chaud.  Nous nous habillons en oignon i.e. plusieurs épaisseurs.  Nous partons à 9 heures et nous visitons un village du nom de Sinagra qui est réputé pour la culture de ses noisettes, sa pâte d'amandes et sa fabrique  de vêtements pour stylistes. En visitant la vieille partie du village quelqu'un remarque des trous dans les murs des maisons.  Tina nous donne l'explication suivante qui nous surprend tous :  À l'origine ces trous étaient pour supporter les échafaudages. On a complété les maisons sans les boucher.  Comme utilité on s'en servait pour y placer les cheveux coupés,  et quand l'acheteur de cheveux passait on les vendait en échange de savon, de fleurs de plastiques etc.  Tout ça Antonio (l'italien du groupe) me le confirme.  Nous continuons par la visite de deux églises qui datent du XVIe siècle.  Suit une dégustation de fromages locaux chez Angelo.  Nous mangeons du ricotta frais, du fromage de brebis et de chèvre accompagné de saucisson et de pain.  C'est notre dîner.  Par la suite nous grimpons au village d'Ucria qui se spécialise dans la production de champignons.  Comme le village est haut perché, nous arrêtons pour y prendre des photos.  Nous revenons et apprenons que le pape est encore hospitalisé et qu'on s'attend à sa mort dans les heures qui viennent.   La journée se poursuit sous les nuages.  Nous prenons un petit souper à la maison et nous prévoyons une soirée calme. Nos photos

Samedi le 26 février

Ce matin c'est nuageux et frais.  Nous regardons le téléjournal de radio-canada diffusé à 8 heures le matin sur TV-5 pour avoir des nouvelles de chez nous.  Départ à 9 heures en direction de Naso (nez), village de 4 500 habitants fondé en 1218 avant J.-C. et selon la mythologie par Nagatine fils du dieu Éole. En fait c'est un village fortifié qui fut fondé par les Sarazins. Avant d'y arriver nous arrêtons dans un bar pour une dégustation de gâteaux, tous de spécialité locale.  Nous retrouvons de la pâte d'amande, du chocolat, de la pistache.  C'est connu, les Italiens mangent bien et nous en profitons.  Suit la visite de deux églises de Naso: la première dédié à Philippo et Jacomo et la deuxième à San Cono, le protecteur du village.  Les deux églises sont décorées d'art baroque.  Nous marchons dans les ruelles riches en histoire.  Les gens nous saluent au passage d'un buongiorno auquel nous répondons.  Depuis notre arrivée nous trouvons les gens chaleureux et aussi curieux de voir défiler ces touristes venus du Canada.  Nous allons ensuite à une autre dégustation de produits locaux.  Le magasin nous accueille au son de la musique folklorique de Sicile.  Encore une fois, nous dégustons des produits locaux comme des amandes, des pâtisseries aux pistaches, des canapés de toutes sortes.  Nous continuons vers Castell'Umberto pour aller prendre le repas du midi.  Nous sommes reçus dans la ferme biologique Pintagro pour y consommer des produits faits sur place.  C'est un véritable festin fait d'antipastos (entrées) que j'énumère :  ratatouille, olives farcies aux noix, tomates séchées, piments farcis aux anchois, asperges sauvages, aubergines, champignons marinés, fromages.  Comme plat de résistance ce sont des pâtes.  Je n'ai jamais goûté rien de pareil.  Un connaisseur me dit que la sauce tomate contient des aubergines, du ricotta et des herbes.  Tout ça accompagné de vin local.  On nous sert ensuite le cappuccino suivi d'un dessert fait d'une pâte comme un cannelloni farci au ricotta qu'on a sucré et qui ressemble à de la crème fouettée.  Puis ce sont les liqueurs faites sur place.  Nous pouvons goûter à toutes.  Comme elles ont environs de 30 à 35 % d'alcool, nous allons nous limiter à quelques unes!  Plusieurs se sont procurés sur place ces produits en vente au magasin de la ferme.  Il y avait la crème de citron, de noisette, de fraises sauvages, de chocolat.  Comme vous pouvez le voir nous sommes gâtés.  Sur le chemin du retour la nature nous a gratifié d'un arc-en-ciel fabuleux.  Nous revenons satisfaits de cette belle journée et en garderons un beau souvenir. Nos photos

Dimanche le 27 février

Ce matin c'est encore nuageux.  Dimanche c'est la journée de repos.  Nous allons au marché populaire des producteurs pour y acheter des produits locaux.  C'est notre marché aux puces de la semaine.  Outre les produits de la ferme on y vend des vêtements, chaussures, couvertures etc.  La navette de l'hôtel nous y conduit et nous ramène une fois les achats complétés.  Jacques et moi avons décidés d'y aller à pied car c'est à 20 minutes de marche.  Nous sommes sur le chemin lorsqu'une petite voiture s'arrête.  C'était un italien qui nous avait adressé la parole cette semaine lorsque nous étions sur la plage.  Il nous a reconnus.  Il nous dit "Mercato?" et nous répondons :"Si".  Cette voiture que nous voyons beaucoup en Sicile est si petite que nous pouvons à peine y monter 4 personnes et nous y sommes tassés comme des sardines.  Nous montons et il nous amène à bon port. Pour le remercier nous lui disons un:"Grazie".  Au marché de ce matin nous devons rencontrer des québécois qui séjournent dans un autre village de Sicile et qui nous y ont donné rendez-vous.  Ils doivent venir bruncher avec nous et visiter nos installations.  Nous passons une bonne partie de l'après-midi en leur compagnie et nous rentrons prendre notre courrier électronique et prendre un petit souper tranquille à la maison.

Lundi le 28 février

Au lever nous voyons qu'il a plu pendant la nuit.  C'est nuageux et notre thermomètre indique 10 degrés.  En sortant nous constatons que la journée sera humide.  Une vraie journée d'automne québécoise.  Heureusement car aujourd'hui nous faisons relâche de voyage pour nous reposer et relaxer.  On peut dire que c'est la première journée pour la farniente.  Nous en profitons pour faire quelques petits achats au Gigastore et au marché d'alimentation.  Tout est calme dans le village.  Nous voyons quelques ouvriers affairés à rénover des appartements.  Ça fait plusieurs que je vois quelque chose de particulier à la Sicile.  Il s'agit de statues encastrées dans les murs de maison, surtout des statues de la Vierge et chacune d'elles est fleurie.  On sent que le printemps est proche.  Quelques arbres rosiers ont des bourgeons sur le point d'éclater.  Les mimosas sont aussi en fleurs.  Comme on le sait, les italiens aiment jardiner et nous voyons plusieurs personnes qui commencent à bêcher leur potager.  Nous marchons sur le bord de la mer, c'est venteux et nous décidons d'aller lire à l'appartement pour quelques heures en après-midi.  En soirée il pleut et on voit au bulletin de nouvelles télévisé  qu'il est encore tombé de la neige dans plusieurs régions de l'Italie.  Vraiment nous avons bien fait de rester au chaud aujourd'hui.  Demain sera-t-il plus beau?  C'est ce que nous souhaitons.

Mardi le 1er mars

Il pleut ce matin et en plus c'est 10 degrés.  Nous allons quand même à Brolo chercher nos billets de train pour aller à Palerme vendredi.  En effet nous allons rejoindre Nicolas et Jing qui viennent nous visiter pour quelques jours.  Nous prenons donc la navette de l'hôtel qui nous amène à la gare.  Comme le personnel de la gare ne comprend ni le français ni l'anglais, le chauffeur de la navette (qui vient de l'île Maurice et parle le français) demande pour nous les billets.  Petite surprise car on ne vend pas de billets à la gare ce matin.  On ne comprend pas pourquoi car il y a quelqu'un au guichet.  Que cela ne tienne le chauffeur de la navette nous amène à une agence de voyage non loin de la gare et, là, on peut en acheter.  Il a cessé de pleuvoir et nous en profitons pour aller au marché aux puces.  Notre attention s'arrête sur un olivier sur tige qui est vendu par un petit centre d'horticulture.  Comme c'est exotique pour nous!  Nous revenons au bercail et la pluie continue de plus belle.  Nous nous rabattons sur la lecture de nos livres et en après-midi nous allons jouer au ping-pong à la salle communautaire pour nous dégourdir un peu.  Nous revenons à l'appartement sous la pluie et tout transis bien décidés à ne plus sortir jusqu'à demain matin pour notre excursion dans un petit village des environs.

Mercredi le 2 mars

Le soleil est encore absent ce matin.  C'est nuageux mais pas de pluie à l'horizon.  Il fait 8 degrés.  Nous partons ce matin pour Capo d'Orlando pour dégustation de café à la maison de torréfaction Morosito.  Cette compagnie produit 200 000 kg de café torréfié par année.  Tout d'abord on nous explique que le café vient des zones tropicales. Les deux principales sortes sont le Forte et l'Arabique.  Le goût du café se joue sur le mélange de ces deux sortes.  Le guide nous explique que nous mélangeons le café de huit différentes qualités.  Une fois le café sélectionné et mélangé nous passons à la torréfaction en élevant la température de celui-ci à 185 degrés celcius et ensuite nous le refroidissons à 85 degrés  pour y enlever ensuite les saletés. La température est ensuite portée à 200 degrés celcius pour le rôtir.  Nouveau refroidissement, suivi  d'une attente d'une semaine avant de le moudre et faire la mise en sac.  Nous dégustons un capuccino et des biscottes.  Ouf! qu'il est corsé pour un palais d'américain qui boit le café faible.  On nous offre également des grains de café rôtis enrobés de chocolat tout comme des arachides ou des petits raisins.  Nous continuons et sur le chemin des visites Tina, notre guide nous parle de la conduite auto en Sicile.  Elle nous dit: "En Sicile les stop et les feux rouges sont facultatifs.  Lorsque nous sommes en voiture, nous ralentissons seulement, car si on arrête il y a un concert de klaxons qui s'élève."  Nous avions remarqué que les passages piétonniers ne sont pas beaucoup respectés.  Il faut bien regarder avant de traverser la route et nous passons lorsqu'il n'y a pas de voitures en vue.  Elle nous dit que les stop sont respectés dans le Nord de l'Italie et qu'il y a beaucoup plus d'accidents là-bas.  Nous continuons vers le village Gioiosa Marea pour une dégustation de vins chez F.Lli Muso.  Ici on presse 1 500 kilos de raisins à l'heure qu'on met dans des citernes de 20 000 litres.  On fait la récolte  en septembre et on embouteille en mars.  L'embouteillage se fait à 1 500 bouteilles à l'heure.  Tout est mécanisé.  On n'ajoute pas de sucre au vin comme le font certains producteurs car il est assez sucré. Une autre dégustation et on nous sert le vin au verre à eau.  Jacques et moi partageons le même verre car c'est trop.  Le foie commence à s'en ressentir et il faut faire attention. En revenant Tina nous parle du réseau scolaire d'ici.  La garderie n'est pas subventionnée comme au Québec.  La maternelle est pour les enfants de 3 à 6 ans.  Puis c'est l'école élémentaire jusqu'à 11 ans.  On y apprend le français ou l'anglais comme langue seconde, tout dépend des capacités du professeur.  À l'école secondaire on a aussi le choix entre le français et l'anglais et la préférence de la majorité est l'anglais puisque c'est le langage des ordinateurs.  En écoutant ses explications, il se passe un miracle dans le ciel  :  Galarneau se montre enfin.  En arrivant de notre excursion nous dînons en vitesse et vite nous sortons au soleil. Nous avons jusqu'à 17 heures pour en profiter car nous partons pour un souper champêtre et le trajet doit durer 1 h. 15.   Nous soupons au sommet d'une montagne dans une ferme convertie en restaurant et qui se nomme Luoco Marchese (le lieu du marquis) dans le village de Castel Buono.  Encore un autre festin composé de plusieurs antipastis, de deux sortes de pâtes (tomates et pesto), de salade, de deux sortes de viande, de dessert et aussi d'oranges produites sur place.  Le tout encore arrosé de vin.  Pendant le souper un groupe de musiciens vient nous jouer des airs Siciliens et chanter des chansons de folklore.  Antonella chante et danse la tarentelle sur des airs bien emballants. Tout le groupe se met de la partie pour chanter les airs les plus connus. C'est la fête.  Nous revenons vers 23 heures et nous garderons un merveilleux souvenir de cette belle soirée. Nos photos

Jeudi le 3 mars

Nous commençons la journée avec un beau soleil et par surcroît un ciel sans nuage.  Après le petit déjeuner nous sortons pour en profiter.  Même les petits lézards se dorent au soleil et Jacques s'amuse à les traquer et à les faire déguerpir.  Hier notre guide nous disait que l'hiver de cette année a été la plus difficile à traverser et cela depuis l'année 1921.  Elle me disait:"Nous n'en pouvons plus de l'hiver.¨ Cette semaine, au bulletin télévisé,  nous avons vu de la neige sur les gondoles de Venise.  Il y a même eu de la neige sur le Sud de la Sicile, ce qui est assez rare.  Nous oublions tout ça et allons à la mer.  Elle est d'un beau bleu aujourd'hui.  Nous répondons à notre courrier électronique et faisons une mise à jour de notre site internet.  Bref c'est une journée sous le signe du soleil et du repos.

Vendredi le 4 mars

Le lever à 5 h. 20 ce matin.  Nous partons pour Palerme pour rejoindre Nicolas et Jing qui arrivent de Londres pour nous rendre visite.  On prend le train à 7 heures à Brolo qui est situé à 1,5 km de Gliaca di Piraino.  On ne parle pratiquement que l'italien dans le train et nous devons nous débrouiller.  Nous arrivons à Palerme à 9 h. 15 et nos enfants doivent nous rejoindre à la gare vers midi.  Nous prenons une carte de la ville à l'information touristique.  Palerme est la capitale de la Sicile et a 700 000 habitants.  Nous prenons la via Maqueda et la circulation y est démente ce matin.  C'est une ville de contrastes car nous y voyons des églises délabrées côtoyer des temples somptueux.  Nous arrivons à Quattro Canti qui est le nombril de la ville. À partir de cette rencontre de deux voies importantes, la ville était divisée en quatre grands quartiers.  Quatre maisons baroques, ornées de fontaines et surmontées de blasons et de statues représentent les saisons.  Puis nous voyons la cathédrale anglo-normande.  Nous ne pouvons y aller car nous devons aller rejoindre nos enfants à la gare.  Nous les retrouvons facilement et c'est la joie.  Après le dîner nous continuons la découverte de Palerme en allant à l'église Martorana qui et aussi fermée.  En continuant nous arrivons au marché de la piazza Bellaro qui est très animé avec ses étals et ses produits de toutes sortes.  Je m'achète une cafetière pour 5 euros pour me faire du café à l'italienne.  Nous voyons la piazza Pretoria et remarquons la grande fontaine datant de 1 555 et dessinée à l'origine pour une villa de Florence et qui fut transportée en 1575.  La nudité des statues masculines n'était pas du goût des religieuses du couvent voisin qui décidèrent de les émasculer.  Depuis on a donné le nom à l'ensemble le nom de Fontaine de la honte.  Nous marchons vers le quartier du port et y voyons San Francesco d'Assisi.  Nous terminons la visite par la piazza Marina qui possède un beau jardin.  Notre attention est attiré par des banians géants dont les énormes branches s'enfoncent dans le sol, créant de nouveaux troncs.  On dit que ces mastodontes sont cousins de nos petits caoutchoucs domestiques.  Notre visite se termine et nous retournons à la gare pour prendre le train et revenir vers Gliaca di Piraino.  La journée fut bien belle car il faisait assez chaud.  La navette de l'hôtel nous attends pour nous reconduire à notre appartement.  Il est 20h. 30.  Nous mangeons des pâtes arrosées de vin sicilien. Nos photos

Samedi le 5 mars

Le cadran sonne à 6 h. 15 ce matin.  Nous devons partir pour Taormina.  Le temps est exécrable car il pleut à boire debout.  Comme nous devons y visiter les jardins extérieurs, il faut renoncer à partir d'un commun accord.  Nous revenons à l'appartement et montrons à Nicolas et Jing les photos que nous avons sur notre ordi.  L'avant-midi se passe dans l'harmonie.  En début d'après-midi nous décidons d'aller à Brolo malgré la pluie qui continue à tomber.  Nous allons prendre un chocolat chaud et manger des pâtisseries.  Entre deux ondées nous montons au château de la ville.  De là nous avons une vue imprenable sur la mer.  La pluie recommence et nous attendons la navette de l'hôtel qui nous ramène à bon port.  Nicolas et Jing nous préparent des gnocchis pour le souper.  Le coucher se fait tôt ce soir. Nos photos

Dimanche le 6 mars

Ce matin il fait un beau soleil, peut-être pour racheter notre journée d'hier.  Nous allons au marché dominical avec Nicolas et Jing pour y acheter quelques fruits.  Nous revenons pour le brunch du dimanche avec le groupe.  Nicolas et Jing vont faire une marche à la montagne avant de repartir.  Jacques et moi refusons de les suivre car le chemin est long et les pentes sont abruptes.  À leur retour nous allons les reconduire à la gare de Brolo car ils partent vers 3 h. 30.   Nos deux jeunes ont bien aimé découvrir la Sicile avec nous et ce fut une belle fin de semaine en leur compagnie.  Un petit souper à l'appartement.  Nous voulons nous coucher assez tôt car nous partons demain matin à 8 heures pour deux jours à Agrigento, Marsala et Érice.

Lundi le 7 mars

Le lever est tôt ce matin car nous partons pour Agrigente qui est située au sud-ouest de la Sicile.  Nous prenons l'autoroute en direction de Palerme et à Tusa nous descendons plein sud en direction de la Vallée des Temples.  Le soleil est avec nous.  Je dois dire que tout autour de la Sicile, la côte n'est pas harnachée par blocs appartements comme la Costa del Sol et la Côte sud du Portugal.  On peut y voir des plages encore vierges avec des plantations d'oliviers, d'agrumes et des petites fermes.  Une fois pris la direction du Sud, nous traversons la massif montagneux des Madonies et comme il a beaucoup plu cet hiver tout est vert contrairement à l'été où tout est sec.  Les paysages sont époustouflants.  En plus des animaux tels les moutons et les vaches, notre guide Tina nous informe que l'on fait la culture des artichauts avec des épines et elle dit qu'ils ont plus de goût.  On y fait aussi pousser du fenouil et du chou-fleur.  Elle nous informe qu'il y a même une station de ski dans ces montagnes.  Comme Tina aime parler, elle nous raconte pourquoi elle ne s'est pas mariée.  Elle nous dit que c'est parce qu'elle n'avait pas de dot à apporter en mariage et nous explique que sa famille est composée de deux filles et qu'elle n'a pas de frères.  Comme ce sont les garçons qui doivent travailler pour que les filles puissent apporter une dot en mariage et que celle-ci n'en avait pas elle a dû rester célibataire.  "Comme je ne suis pas sotte, j'ai pu obtenir une bourse pour aller étudier le français en Belgique et ainsi faire le travail que je fais maintenant".  Elle nous avait apporté une herbe nous demandant de deviner son nom.  Une personne trouve le nom en question et dit que c'est une ruta et qu'on l'appelle aussi herbe blanche.  On s'en sert pour faire une boisson et chose curieuse on l'utilise aussi pour frotter le pie de la truie et empêcher les crapauds de prendre le lait et ainsi l'enlever à ses petits.  Autre utilité, c'est une herbe qui stimule l'appétit, donne de l'énergie et chasse les vers chez les enfants. En nous parlant des Italiens du Sud, elle nous dit que ce sont eux qui font le plus de gestes en parlant contrairement aux Anglais qui les plus réservés.  Continuant le trajet nous arrivons à Agrigente pour y visiter la maison de Pirandello, un sicilien d'Agrigente, qui fut prix Nobel de littérature en 1934 et enseigna à l'université de Rome. Ses cendres sont conservées dans sa maison natale.  Nous poursuivons en allant dîner à un restaurant qui se nomme La Dune, située sur le bord de la mer.  Au menu, salade, pâtes, vin, eau et fruit.  Puis nous allons à la vallée des Temples qui est un prodigieux alignement de monuments de style doriques dans un paysage unique.  Ces monuments datent tous du cinquième et sixième siècle avant Jésus-Christ.  Ici y vivaient plus de 300 000 Grecs. Ceux-ci érigèrent plusieurs temples à leurs dieux dont celui d'Héraclès, celui de la Concorde, le temple Héra, celui de Zeus olympien et enfin le temple de Castor et Pollux.  Classés monuments protégés par l'UNESCO c'est un site qui nous rappelle la vie des Grecs de cette lointaine période et aussi leur façon de vivre et de pratiquer la religion païenne. À l'origine les Grecs appelèrent cette ville Akragas. Une fois la visite terminée nous allons dans la ville d'Agrigente qui a une population de 56 000 habitants.  Nous marchons dans les rues et le vent est froid car la ville est assez élevée et près de la mer.  Notre promenade dans les rues des magasins est de courte durée.  Nous retournons au bus en direction de l'hôtel Tre Torri (trois tours) où nous y prenons le souper et chose curieuse il y avait des pâtes aux amendes au menu.  Il faut dire que la région est productrice d'amandes. Ça donne un fin goût d'amande aux pâtes et c'est délicieux.  Un plat de veau, petit pois, saucisse au prochuito et pomme de terre.  Comme dessert c'est une orange avec de la crème brûlée et du Marsala.  Le tout bien arrosée de vin régional et d'eau minérale.  En soirée nous partons en bus faire une tournée de La Vallée des Temples lorsqu'elle ceux-ci sont illuminés.  De toute beauté.  C'est ainsi que la journée se termine. Nos photos

Mardi le 8 mars

Belle journée ensoleillée mais fraîche.  Nous prenons le bus en direction de Marsala en longeant la Méditerranée. Nous arrivons à destination deux heures plus tard.  En faisant chemin nous remarquons les vignes, les oliveraies, les cultures d'orangers, de citronniers et d'amandiers.  Sur cette côte, située tout près de la Tunisie et du Maroc, nous pouvons voir plusieurs maghrébins installés ici.  Ici l'eau douce est rare et à certains endroits on y pratique la désalinisation de l'eau.  Nous arrivons enfin à Marsala.  Cette ville baptisée Mars-et-Allah (port de Dieu), Marsala fut une étape importante dans le mouvement d'unification de l'Italie.  C'est ici que Garibaldi débarqua le 11 mai 1860 pour y faire la conquête de la Sicile et marcher sur Rome.  Cette ville est aussi célèbre pour la production du Marsala.  Nous y visitons la compagnie Florio, fondée depuis 1833, pour y déguster trois sortes de Marsala.  Le Marsala est un vin qui est le mélange de trois cépages et qui tire de 17% à 19 %  d'alcool.  On peut le prendre comme apéritif quand il est sec et au dessert lorsqu'il est plus sucré.  Nous continuons la route vers Érice (prononcer Ériché).  Sur le chemin nous y voyons des salines qui récupèrent le sel de la mer.  Nous arrivons enfin à Érice.  C'est un vieux village de 30 000 habitants, habité depuis la préhistoire. Son site est un piton rocheux perché à 750 mètres.  À l'époque des Grecs et des Romains, on y avait construit un temple dédié à l'amour et les marins, navigateurs et pèlerins de passage  venaient y déposer leurs offrandes et aussi s'unir avec les prêtresses sacrées du culte... Pour parvenir à Érice l'autobus a dû grimper un chemin en lacet qui n'en finissait plus de monter. Il a fallu s'arrêter à l'entrée du village et faire le reste à pied.  Ce qui frappe lorsqu'on arrive dans le village c'est le silence.  Érice est devenu en centre fréquenté par les étudiants et les scientifiques du monde entier.  Un séismographe y est installé pour surveiller les tremblements de terre qui sont fréquents en Sicile.  Puis, nous avons pris notre repas du midi dans un petit restaurant sans prétention. Ensuite nous avons exploré les rues et les parcs et grimpé jusqu'au parc de la montagne qui a remplacé ce temple de l'amour.  La vue était magnifique et c'était froid. Vers quatre heures nous avons pris le chemin du retour en passant par Palerme et nous avons constaté qu'il y avait de la neige sur les cimes entourant la ville. C'est qu'il avait neigé, chose rarissime ici. La pluie nous a rattrapée à Palerme jusqu'à quelques kilomètres de notre petit village de Gliaca di Paraino.  Nous avons parcouru près de 800 kilomètres pendant ces deux jours et nous sommes bien contents d'arriver à destination. Nos photos

Mercredi le 9 mars

Ce matin est assez froid car il fait 6 degrés.  L'excursion prévue est impossible car la neige est tombée en montagne et nous devons y visiter un petit village typique.  Comme les bus ne peuvent monter dans les chemins enneigés, nous devons changer de destination et aller dans un village de la Côte: Capo d'Orlando.  Chemin faisant je demande à notre guide pourquoi les femmes reçoivent du mimosa à l'occasion de la fête de la femme (c'était hier).  Elle nous répond que le mimosa symbolise la vitalité et aussi le passage de la vie à la mort.  Elle nous raconte pourquoi on a une journée de la femme.  C'est pour se rappeler qu'un groupe de 128 allemandes ont péries dans les flammes alors qu'elles revendiquaient de meilleures conditions de travail.  Leur patron, un américain, les avaient enfermées dans l'usine et brûlées vives. En arrivant à Capo d'Orlando, surprise, car Marie-Line, notre guide, nous fait remarquer un panneau publicitaire où il est écrit : Bienvenue à tous les Canadiens. Revenus de notre surprise elle nous suggère de monter au sommet d'une colline où il y a un temple.  Pour cela il faut grimper 384 marches.  Au sommet nous admirerons le paysage et la mer.  Nous redescendons et faisons un peu de shopping.  Le retour au bercail arrive juste à temps pour le repas du midi, nous laissant l'après-midi libre.  Le soleil est de la partie toute la journée.  Nous en profitons pour nous reposer et écrire le récit des trois dernières journées. Nos photos

Jeudi le 10 mars

Les nuages sont encore là ce matin mais c'est un peu plus chaud.  Nous avons décidé aujourd'hui de faire relâche, histoire de reprendre un peu notre souffle.  La lecture est au programme et aussi une promenade au bord de la mer.  Nous répondons également à nos courriers électroniques.  Sur la plage nous rencontrons des gens de la place qui essaient de nous parler.  Comme c'est curieux, nous finissons par nous comprendre et un des italiens nous dit que demain il fera beau et que l'hiver est fini pour eux.  C'est vrai que le soleil est revenu en après-midi et qu'il n'y a pas de vent.  Les Sicilien aiment marcher et nous remarquons que peu souffre d'obésité.  Au petit magasin d'alimentation où nous faisons notre marché il y a de tout.  Les Siciliens aiment manger frais et aussi des produits saisonniers et on nous a dit qu'on garde les produits congelés pour les touristes.  Ici il y a encore un boulanger, un poissonnier et des marchands de fruits.  La journée se passe sous le signe du repos.

Vendredi le 11 mars

 Enfin le soleil!  Ce matin nous partons pour Brolo pour visiter le château forteresse de style normand qui fut érigé en 1094.  À l'origine en bois, on l'a refait en pierre.  Il fut construit pour le roi de Sicile de l'époque.  Le rocher dans la mer, face au château, a une légende et je vous la raconte :  La princesse habitant le château avait un amoureux qui venait la voir lorsqu'elle était au balcon.  Le frère de celle-ci étant jaloux de l'amour que la princesse avait pour son amoureux décida de le tuer .  Découvrant sa disparition la princesse s'isola sur le rocher et retrouva le cadavre de celui-ci et décida d'y rester jusqu'à la fin de sa vie pour le pleurer.  Désormais on appelle le rocher "Ploro" (pleurs).  Nous continuons vers la salle de torture située tout près du château.  Pour alléger cette visite, Antonio et moi simulons l'essai de quelques instruments de torture.  Ensuite nous allons visiter la maison la plus vieille de Brolo qui fut construite vers 1 800 et qui est habitée par un sénateur et légiste.  Suit une dégustation de cornet de crème glacée dans une pâtisserie de Brolo.  Nous revenons pour le dîner et nous installer au soleil car il est chaud à l'abri du vent.  Ce soir nous avons une dégustation de produits locaux à la salle communautaire à 19 heures. On y trouve du jambon, plusieurs sortes de fromages, des olives, du pain et du vin et comme dessert le pannetone qu'on appelle Colomba.  Suit une surprise.  Un groupe de folklore de 20 danseurs et musiciens arrivent dans leur costume du pays et dansent, chantent.  C'est très emballant et la musique sicilienne est enjouée.  Nous chantons avec eux et tapons des mains.  Le spectacle dure plus de 1 h. 30 minutes.  Les danseurs viennent chercher des partenaires dans la foule et Jacques fait partie de ceux-ci.   Quelle belle journée! Nos photos

Samedi le 12 mars

Encore du soleil.  Décidément le beau temps est de retour.  Il ne fait pas plus de 15 degrés et le vent est quasiment absent.  Ce matin nous décidons de faire la farniente, de marcher dans le village, de causer avec ceux qui font la même chose que nous i.e. profiter de la belle journée.  Un groupe est parti à Palerme.  Nous avons visité cette ville samedi dernier lors du passage de Nicolas et Jing en Sicile.  La journée se passe au soleil à faire de la lecture, à se promener sur le bord de la mer, à mettre à jour notre site Internet et à répondre à notre courrier électronique.  En soirée nous allons souper au restaurant avec des gens du groupe.  C'est le souper dansant du samedi soir.  Ce soir nous avons du poisson au menu accompagné de pâtes et de salade.  Comme tout bon repas sicilien le vin ne manque pas.  Nous partageons la salle du restaurant avec une centaine de siciliens qui sont venus célébrer le 18 ième anniversaire de naissance de leur fils.  Nous voyons la famille qui occupe la table d'honneur et tout autour les invités qui sont, comme vous le pensez, assez jeunes.   Après le repas nous commençons à danser.  Quelques membres du groupe invitent les jeunes à se joindre à la danse.  Tout l'monde swing et tout l'monde danse!  C'est le plaisir partagé avec ces gens du village.  En soirée on célèbre le fêté par un feu d'artifice.  Décidément ça termine bien la fête.  Nous tirons notre révérence mais plusieurs continuent à fêter.  Le séjour tire à sa fin.  Il ne nous reste qu'une sortie à faire et elle sera à Messina lundi prochain le 14 mars.

Dimanche le 13 mars

O sole mio!  Oui! Oui! Oui!  Une journée remplie de soleil.  Comme hier nous avons un 15 degrés sans vent.  Aujourd'hui nous allons encore au marché dominical.  Nous faisons quelques achats.  Les fraises sont de saison et les oranges sont toujours délicieuses et que penser du fromage que nous voulons rapporter.  Décidément ces italiens aiment bien manger.  Nous revenons tranquillement à l'appartement.  Il nous reste assez de temps pour aller nous asseoir sur le sable chaud de la plage avant le brunch.  La mer est calme et d'un beau bleu.  Des siciliens ont eu la même idée que nous : il y en a qui ont sorti leur canne à pèche et d'autres leurs bateaux.  Au brunch, le chanteur Gaetano nous interprète encore quelques airs siciliens.  En après-midi plusieurs jouent à la pétanque.  Pour nous c'est la lecture sur le bord de la mer.  Plusieurs nous imitent.  Nous voulons profiter du soleil et de la mer.  Un petit souper sans prétention à l'appartement.  La vita e bella!  

Lundi le 14 mars

Le soleil est encore là ce matin.  Nous partons pour Messine.  Cette ville de 265 000 habitants est l'endroit où le nouveau pont reliant la Sicile au continent est prévu.  C'est une ville de zone A ce qui veut dire que c'est un endroit où il y a un maximum de risques de tremblements de terre.  Victime d'un séisme en 1783, elle fut presque complètement rasée en 1908.  De plus elle fut bombardée pendant la deuxième grande guerre mondiale.  On l'a refaite pendant la période fasciste i.e. du temps de Mussolini.  On y pêche l'espadon, le thon et le requin épisaurus qui est aveugle.  Celui-ci vit dans les profondeurs et s'oriente avec ses moustaches.  On pêche le thon en utilisant le satellite pour le repérer.  Une fois localisé, on jette des sardines et des anchois et lorsque les thons se nourrissent on procède à la capture.  Arrivés à Messine, nous traversons le détroit (3 km) du même nom pour aller sur le continent.  En revenant nous rencontrons des écoliers italiens sur le pont qui nous font la conversation en anglais.  Nous retournons au centre-ville pour visiter la cathédrale, la fontaine d'Orion qui date du XVe siècle, le duomo dont la façade fut préservée des tremblements de terre et qui date du XVe et XVIe siècle.  À gauche de l'église, le beffroi de 60 mètres possède la plus haute horloge astronomique du monde.  Il fut conçu par des artisans strasbourgeois en 1933 et animé de nombreux personnages et animaux.  À midi, se mettent en marche tous les tableaux au son de l'Ave Maria de Schubert. Tout un spectacle!  La place est remplie de spectateurs.  Nous prenons le lunch du midi et faisons quelques courses.  Le soleil ne nous quitte pas.  Nous revenons au bercail.  Nous prenons un petit repas à l'appartement. Ainsi se termine la journée. Nos photos

Mardi le 15 mars

Une autre journée commence sous le soleil.  Nous n'avons rien au programme sauf se balader dans le village, marcher sur le bord de la mer, lire et manger.  Ce matin il n'y avait pas de sorties prévues et la plupart font comme nous.  En après-midi, comme le soleil est plus chaud, les tenues raccourcissent et il y en a même qui vont se saucer à la mer.  L'eau est tellement calme qu'on dirait un lac.  Les villageois ont pris d'assaut la plage eux aussi.  Certains y pêchent, d'autres se promènent en voiture en bicyclette ou marchent.  Vers 16 heures nous rentrons à l'appartement car nous devons nous préparer pour notre souper d'adieu.  Ce soir tous ceux qui ont travaillés comme les guides, les chauffeurs d'autobus, les femmes de chambres sont avec nous pour le souper.  Nous leur remettons leurs pourboires et nous leur disons un dernier au revoir.  De plus quelques-unes du groupes ont préparé des chansons pour remercier et aussi pour illustrer en humour nos vacances passées en leur compagnie.  Je me suis chargée, avec Jacques, de l'assistance technique pour produire les documents et les faire imprimer.  Un souper de 5 services nous est servi.  Pour commencer un risotto suit des pâtes et une salade verte et du poisson et une crème glacée.  Tout cela arrosé de vin à volonté et d'eau minérale.  En fin de soirée nous recevons chacun une assiette faite par des artisans siciliens.  Pendant la soirée un musicien nous divertissait et nous permettait de danser.  L'émotion est à son comble.  On embrasse les guides et remercie les chauffeurs.  Vraiment c'est un voyage que nous ne sommes pas prêts d'oublier. Nos photos

Mercredi le 16 mars

Le soleil est au rendez-vous.  C'est notre dernière journée de vacances.  En avant-midi nous allons sur le bord de la mer et vers 13 heures c'est le BBQ pour tout le groupe.  On a sorti les tables et les chaises de la salle communautaire et on a apporté le tout près de la piscine.  Les musiciens arrivent pour compléter l'ambiance.  Nous mangeons des olives et des piments marinés comme antipasti.  Puis ce sont des pains farcis de saucisses de porc.  Nous arrosons le tout de vin.  Comme dessert nous mangeons une salade de fruits salés qui contient des oranges, des citrons, du fenouil.  C'est un goût nouveau et c'est la première fois que nous goûtons ce mets bien rafraîchissant.  L'atmosphère est à la fête.  On chante, on danse, on fait la farandole et on prend des photographies souvenirs des 111 personnes à avoir partagé ce mois de vacances.  Nous finissons de boucler nos valises car nous devons les sortir vers 18 heures.  La journée se termine par un souper au restaurant.  Nous prenons quelques heures de repos après le souper. Demain la journée sera longue.  Nos photos

Jeudi le 17 mars

La journée commence tôt ce matin.  Il est 1 h. 30 lorsque le réveil sonne.  Nous partons pour Catania à 2h. 30 car nous allons prendre l'avion à 6 h. 30 et nous avons deux heures d'autobus à faire pour nous y rendre.  Les yeux sont petits pour tous.  Nous prenons l'avion à l'heure prévue pour arriver à Milan à 8 h. 10.  C'est frisquet à Milan.  L'aéroport est énorme et nous devons prendre un bus pour nous conduire de la piste d'atterrissage à l'aérogare.  Comme le petit déjeuner entre Catania et Milan s'est composé de petits biscuits et d'un verre de jus, nous nous ruons sur un café pour prendre un sandwich.  Nous devons faire vite car le départ est à 10 h. 20.  Tout se passe comme prévu.  Les mesures de sécurité sont bien présentes. Les bagages à mains sont scrutés.  On vérifie nos passeports et nos cartes d'embarquements. Une fois tous les contrôles terminés, nous partons dans un Airbus d'Alitalia pour 8 h. 30 de vol.  Tout se passe bien, presque pas de turbulence.  Quelques-uns en profitent pour dormir car la nuit a été courte.  Nous partageons le vol avec des étudiants de Toronto qui sont de retour chez eux.  Oui! Oui! Nous devons passer par Toronto car notre compagnie aérienne ne vient plus à l'aéroport Pierre-Éliott-Trudeau de Montréal.  Alors que l'aérogare de Toronto est en pleine expansion car il y a construction et agrandissement.  Nous passons les douanes et nous devons reprendre nos bagages et aller chercher une carte d'embarquement chez Air Canada, repasser nos bagages à mains à la sécurité.  On oblige certains à enlever ceinture et souliers.  Nous embarquons à 16 h 30 pour la dernière étape de notre voyage et arriver à Montréal à 17 h. 30.  Biens contents d'arriver après 12 heures de vol et 3 avions.  C'est une longue expédition qui se termine.  On se  dit au revoir.  Chacun de nous sommes heureux de revenir au bercail chargé de souvenirs et de bons moments  passés ensemble.  En terminant un gros merci à nos organisateurs Ugo et Nancy qui ont vu à notre confort et à rendre notre circuit agréable. Merci à nos accompagnatrices qui ont su compléter l'organisation de nos vacances.  Présentement on est à développer le tourisme en Sicile.  C'est une destination nouvelle pour les voyageurs qui, comme nous, prennent des vacances d'hiver.  La formule est intéressante pour ceux qui aiment la vie de groupe et aussi pour ceux qui préfèrent quelquefois s'isoler et vivre leurs vacances à leur manière.



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